À l’affiche du dernier film de David Cronenberg, « Les Linceuls », Vincent Cassel multiplie les apparitions médiatiques.

À 58 ans, l’acteur se livre avec une sincérité rare, évoquant sans fard ses réflexions sur la mort, le sens de la vie, et son attachement profond au Brésil, terre de cœur et de refuge.

Vincent Cassel face à la mort : une vision libre et sans détour

Profitant de la promotion de « Les Linceuls », Vincent Cassel n’a pas esquivé les questions existentielles. Dans un entretien à La Tribune dimanche, il a confié vouloir quitter ce monde « épuisé de la vie, fracassé de fatigue », avec l’authenticité qui caractérise son franc-parler.

Père pour la quatrième fois, récemment avec la naissance du petit Caetano, l’acteur aborde la fin de vie sans angoisse, préférant y voir une forme d’achèvement naturel. À l’image d’une fête intense dont on savoure les dernières notes, il espère traverser l’ultime étape avec la même ardeur qu’il met dans chacune de ses passions.

Un dernier voyage au Brésil, entre liberté et attachement

Vincent Cassel ne laisse aucune place au hasard lorsqu’il évoque ses dernières volontés. Plutôt qu’une sépulture traditionnelle, il imagine ses cendres dispersées dans la mer, au Brésil, pays auquel il est viscéralement attaché.

« Je me verrais bien incinéré, avec mes cendres balancées dans la mer, sûrement au Brésil », a-t-il déclaré avec simplicité. Cette terre immense, imprégnée de beauté et d’insouciance, incarne pour lui un art de vivre unique, fait de légèreté et de résilience, loin du formalisme et de la solennité qu’il rejette.

Le « jeitinho » brésilien : une philosophie qui façonne Vincent Cassel

Si le Brésil occupe une place si chère dans le cœur de Vincent Cassel, ce n’est pas seulement pour ses paysages. Il admire profondément l’esprit du « jeitinho » ou de la « ginga », cette capacité des Brésiliens à surmonter les épreuves avec souplesse et malice.

« Même quand c’est la merde, on ne se pose pas en victime », explique-t-il, saluant cette philosophie de recul et de légèreté face aux aléas de la vie. Un état d’esprit qu’il a fait sien au fil des ans, et qui nourrit sa manière d’envisager la mort : sans drame, mais avec un sourire en coin, fidèle à son parcours atypique.

Une famille unie par le lien brésilien

Au-delà de sa propre connexion personnelle au Brésil, Vincent Cassel a tissé ce lien à travers sa famille. Ses enfants portent en eux l’empreinte de ce pays qu’il aime tant, à commencer par sa fille Amazonie, née de son union avec Tina Kunakey.

Avec Léonie et Deva, issues de sa relation avec Monica Bellucci, et désormais Caetano, fruit de son amour avec Narah Baptista, l’acteur transmet ce goût de la liberté et du métissage culturel, reflet d’une identité qu’il revendique haut et fort.

Une quête d’apaisement portée à l’écran

Dans « Les Linceuls », Vincent Cassel incarne un homme dévasté par la perte de son épouse, un rôle en résonance troublante avec ses propres méditations sur la mort et la résilience. À travers ce personnage brisé, il livre une performance d’une grande intensité émotionnelle, fidèle à sa conviction profonde : vivre chaque instant avec passion.

« Ce n’est pas important de savoir comment on finit. Ce qui compte, c’est d’avoir vécu intensément« , affirme-t-il, dans une conclusion qui résume à merveille son regard sur la vie. Entre confidences personnelles et incarnation artistique, Vincent Cassel offre une leçon de liberté, de force et de sérénité.