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« J’ai peur de ce que je vais y découvrir » : cette lettre de son père, qui s’est su*cidé, que Pascal Bataille n’a toujours pas le courage d’ouvrir 26 ans plus tard

À 65 ans, Pascal Bataille revient de loin. L’animateur emblématique a dû faire face à deux épreuves majeures : un cancer du poumon qui a failli lui coûter la vie, et une blessure bien plus intime et invisible, celle du deuil d’un père parti tragiquement. Une double traversée du silence et de la douleur.

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Pendant des mois, Pascal Bataille s’est battu en silence contre un cancer du poumon. Diagnostiqué à un stade nécessitant une intervention urgente, il a subi une chirurgie thoracique lourde, durant laquelle les médecins lui ont retiré un lobe du poumon droit. Une épreuve physique et mentale à laquelle il s’est accroché avec courage.

Aujourd’hui, l’ancien présentateur de Y’a que la vérité qui compte est en rémission. La convalescence fut longue, jalonnée d’examens et de rééducation, mais l’issue est encourageante. Malgré la surveillance médicale régulière, Pascal Bataille fait preuve d’un apaisement mesuré, conscient que chaque jour gagné est un triomphe contre la maladie.

Le poids d’un autre mal : les acouphènes

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Mais ce n’est pas le seul défi auquel il doit faire face. Depuis plus de trente ans, Pascal Bataille vit avec un mal sournois : des acouphènes chroniques. Un bourdonnement incessant, une nuisance invisible qui mine son quotidien et contre laquelle il lutte avec philosophie.

Dans son ouvrage Petit Traité du silence à l’usage des gens bruyants, publié le 10 avril dernier, il évoque cette souffrance avec une rare sincérité. Ce livre est à la fois une catharsis et une invitation à réapprendre l’écoute du silence, une denrée devenue précieuse pour lui. À travers ces pages, l’animateur partage une quête de sérénité, forgée par la douleur mais aussi par l’espoir.

Un deuil impossible : l’ombre du père disparu

Mais derrière ces épreuves physiques, c’est une douleur intime et ancienne qui semble le hanter le plus profondément : la perte de son père. Médecin et psychanalyste, ce dernier s’est suicidé il y a plus de vingt ans, alors que les relations avec son fils étaient rompues depuis six ans.

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Dans une interview accordée au magazine Voici, Pascal Bataille confie ne jamais s’être remis de ce départ brutal. “Si je pouvais voir quelqu’un derrière le rideau de mon émission, ce serait lui”, dit-il avec émotion. Une phrase qui traduit la blessure d’un fils resté figé dans l’inachevé, dans une relation interrompue trop tôt.

Une lettre intacte, symbole d’une culpabilité persistante

Plus bouleversant encore : deux semaines avant sa mort, son père lui avait envoyé une lettre. Une lettre que Pascal Bataille n’a jamais ouverte. Vingt-six ans ont passé, et ce pli demeure scellé, comme un fardeau silencieux qu’il n’ose affronter.

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“Je m’en rapproche, j’ai peur de ce que je vais y découvrir”, confesse-t-il avec une sincérité désarmante. Cette lettre est devenue pour lui le symbole de toutes les questions sans réponse. “Si je l’avais lue à temps, si j’avais tendu la main, aurais-je pu empêcher l’irréparable ?” Cette interrogation, lancinante, continue de le hanter et de nourrir une culpabilité sourde.

Une résilience à fleur de peau

Aujourd’hui, Pascal Bataille tente de transformer cette douleur en force. Son témoignage, à la fois pudique et poignant, révèle un homme en reconstruction, qui accepte de partager ses failles pour mieux les exorciser. Derrière le sourire du présentateur se cache un homme blessé mais debout, dont le courage inspire.

Entre la maladie, les acouphènes et ce deuil non résolu, Pascal Bataille incarne une forme de résilience profonde, forgée dans l’adversité mais tournée vers la lumière. Peut-être qu’un jour, il trouvera la force d’ouvrir cette lettre. Et avec elle, un chemin vers la paix.

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