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« J’ai perdu 30 kg en un an de rue » : à 61 ans, il dort dans sa voiture sur un parking et lance un appel à l’aide

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À Saint-Nazaire, l’histoire de Franck illustre avec force le paradoxe d’un pays où des logements restent vides pendant que certains dorment dans leur voiture.

Depuis plus d’un an, ce sexagénaire vit dans une détresse silencieuse, symbole d’un système d’hébergement à bout de souffle. À 61 ans, Franck n’a plus de toit. Son quotidien tient sur la banquette arrière de son véhicule : un matelas, une couette et une valise. Chaque jour, il doit se débrouiller pour accéder à l’eau, se laver et se réchauffer. Les toilettes publiques deviennent indispensables, tout comme le hall d’un hôpital où il trouve un peu de répit. En un an, il a perdu près de 30 kilos, conséquence d’un mode de vie précaire : « Je ne prends qu’un repas par jour, un sandwich bien souvent », confie-t-il, redoutant déjà l’arrivée de l’hiver.

Le paradoxe des logements vacants

Sa situation choque Pascal, un riverain qui veille sur lui en lui apportant régulièrement de quoi manger. Ce dernier s’indigne : « Autour de nous, tous ces appartements aux volets fermés… Loués plus de 400 euros la semaine l’été, et vides le reste de l’année. Pourquoi un propriétaire ne louerait-il pas à Franck, quelques mois seulement ? ». Le sexagénaire, qui perçoit environ 1 000 euros d’allocation pour adulte handicapé, assure qu’il pourrait verser une petite contribution grâce aux aides au logement. Mais l’accès à un logement reste un mirage.

Une impasse sociale et administrative

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Comme beaucoup de personnes précaires, Franck se heurte aux limites du système. Le parc privé lui est inaccessible et la liste d’attente pour un logement social est interminable. Quant aux foyers d’hébergement, il les refuse désormais, évoquant un profond sentiment d’insécurité lors de ses précédents passages. Désabusé, il se dit aujourd’hui « désespéré », et lance un ultime appel pour que sa voix soit entendue.

L’appel à l’aide d’une France invisible

Franck n’est pas un cas isolé. Son histoire met en lumière le coût exorbitant de la vie dans la rue, entre les repas pris à la va-vite et les dépenses forcées pour survivre. Elle interroge surtout : comment accepter que des milliers de logements restent inoccupés alors que des hommes et des femmes dorment dehors ? Derrière ce destin individuel, c’est toute une société qui se retrouve face à ses contradictions.

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