«J’ai arrêté de prendre du poids, enfin j’ai arrêté de manger» : en pleine ménopause, Carla Bruni a supprimé tous les repas sauf le dîner
Longtemps considérée comme un sujet tabou, la ménopause s’invite enfin dans le débat public. Des voix féminines célèbres osent désormais témoigner sans détour.

Parmi elles, Carla Bruni-Sarkozy, qui s’est confiée avec sincérité dans le podcast d’Elsa Wolinski, livrant une parole rare, à la fois lucide et profondément humaine. Dans le podcast Allez j’ose !, Carla Bruni-Sarkozy brise le silence autour de la ménopause, un thème encore souvent tenu à distance. Face à la journaliste Elsa Wolinski, l’ancienne Première dame choisit la transparence : « Parler ne me fait pas flipper. Moi ce qui me fait flipper, c’est le silence. Je crois que les maladies se développent dans le silence », confie-t-elle avec gravité.
Pour l’artiste, mettre des mots sur le corps féminin est une forme de guérison. Elle considère que « tout trauma, même le plus grave, commence à se dissoudre dès qu’il est dit ». En quelques phrases, elle rappelle que la parole, souvent réprimée, devient une arme de résilience et d’émancipation.
Une « vieille adolescence » pleine de bouleversements

Quand Elsa Wolinski lui demande à quel stade elle en est, Carla Bruni évoque une phase de transition comparable à une seconde adolescence. « Je suis justement dans cette étape entre la cinquantaine et la soixantaine, très particulière pour les femmes », explique-t-elle. Selon elle, cette période s’accompagne d’une véritable fracture hormonale qui bouleverse à la fois le corps et l’esprit.
Elle décrit cette métamorphose comme une “vieille adolescence”, marquée par des changements physiques, émotionnels et identitaires. L’ancienne mannequin souligne combien cette transformation peut être déroutante, notamment pour celles dont l’image publique impose un certain contrôle sur le corps.
Le rapport au corps : entre exigences et contradictions

Carla Bruni aborde ensuite la prise de poids, l’un des effets les plus courants de la ménopause. « Je n’en connais aucune qui ne grossit pas », lance-t-elle sans détour. Elle reconnaît avoir trouvé sa solution — radicale : un seul repas par jour, le dîner. « Si je n’avais pas de métier d’image, je prendrais cinq kilos tranquille. Mais là, je me retiens. »
L’artiste confesse que cette discipline lui pèse, mais qu’elle la juge nécessaire pour maintenir son équilibre intérieur : « Ça m’angoisse par rapport à moi-même. » Elle évoque la pression d’une image publique qu’elle perçoit à la fois comme un fardeau et une protection : « L’image vous expose, mais elle vous protège de l’indifférence. Inconnue, je sombre un peu dans le néant. »
Entre santé et introspection
Pour Carla Bruni, la question du poids dépasse la seule esthétique. Elle y voit aussi une dimension médicale : « Les maladies aiment la graisse. Elles n’aiment pas le sport. » Très soucieuse de sa santé, elle évoque sa lutte passée contre le cancer du sein et avoue s’être interrogée sur ses causes possibles — tabac, pilule, maternité tardive — avant que son médecin ne la rassure.
La chanteuse met également en lumière d’autres symptômes de la ménopause : fatigue, irritabilité, bouffées de chaleur. Pour apaiser ces désagréments, elle mise sur des douches froides, une habitude qu’elle pratique depuis des années et qu’elle considère comme un véritable rituel de bien-être.






