Isère : un homme de 39 ans mis en examen après le décès de sa conjointe… les détails interrogent…
À Saint-Marcel-Bel-Accueil, un drame d’une violence rare vient une nouvelle fois rappeler l’ampleur du fléau des violences conjugales.

Le 19 novembre, le corps calciné d’une jeune femme de 27 ans a été retrouvé dans une voiture en feu. Quelques jours plus tard, son compagnon a été mis en examen. Les premiers éléments de l’enquête dressent le portrait d’une scène d’horreur maquillée en suicide.
Le 19 novembre, les secours interviennent sur un véhicule en flammes. À l’intérieur, le corps d’une jeune femme, totalement carbonisé, rendant nécessaire un examen approfondi pour comprendre ce qui s’est déroulé.
Très vite, le parquet de Grenoble privilégie la piste criminelle, ouvrant d’abord une enquête pour recherche des causes de la mort, avant de requalifier les faits.
L’autopsie a été déterminante : aucune trace d’inhalation de fumée, preuve que la victime était déjà morte lorsque la voiture a été incendiée. Un constat glaçant, qui atteste l’intervention d’un tiers.
Le compagnon avoue partiellement : une dispute qui dégénère
Ce dimanche 23 novembre, le procureur Étienne Manteaux annonce la mise en examen du compagnon, âgé de 39 ans, pour homicide sur conjoint.
Placé en détention provisoire, l’homme a reconnu avoir poussé violemment la jeune femme lors d’une dispute, geste qui, selon lui, aurait provoqué une chute mortelle. Il affirme ne pas avoir voulu la tuer.
Loin de prévenir les secours, il a ensuite mis en place un stratagème macabre destiné à masquer les faits.
Le procureur parle d’« aveux a minima », car l’enquête révèle une volonté claire de dissimulation.

Un scénario méthodiquement organisé
Selon les déclarations du mis en cause, il aurait voulu « faire une surprise » à sa compagne en se rendant chez elle le soir précédant la disparition. Elle lui aurait demandé de partir, ce qui aurait déclenché la dispute.
Après le décès, il aurait :
– nettoyé le sang,
– retiré les vêtements de la victime,
– placé le corps côté passager du véhicule,
– incendié la voiture pour simuler un suicide,
– envoyé des messages depuis le téléphone de la victime pour brouiller les pistes.
Des actes longuement réfléchis, visant à effacer les traces d’un homicide désormais qualifié de « volontaire » par la justice.
Une relation fragile, et la piste du dépit amoureux

Les deux partenaires entretenaient une relation suivie depuis plusieurs mois, chacun vivant à son domicile.
Des proches affirment que la jeune femme ne souhaitait pas s’engager davantage, un refus qui pourrait avoir déclenché le passage à l’acte.
Le suspect, déjà condamné par le passé à des amendes pour infractions routières et violences en discothèque, est désormais au centre d’une enquête criminelle lourde.
Un féminicide de plus dans une réalité alarmante
Ce drame survient à quelques jours du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Les chiffres publiés par la Miprof pour 2024 sont effrayants : plus de trois femmes chaque jour en France sont victimes d’un féminicide ou d’une tentative de féminicide conjugale.






