Icône des années 80, Karen Cheryl semblait avoir disparu des radars. Mais à 70 ans, sous son vrai nom d’Isabelle Morizet, l’ancienne chanteuse revient sur le devant de la scène, entre nostalgie musicale, confidence sur sa retraite et nouveau souffle médiatique. Une femme libre qui continue de surprendre.

Pendant deux décennies, Karen Cheryl a enchaîné les succès populaires avec des titres devenus cultes comme Oh! chéri chéri…, À l’envers à l’endroit ou encore L’amour fou. Sa voix, reconnaissable entre mille, a marqué toute une génération. Mais à la fin des années 90, la chanteuse choisit de tourner la page musicale pour s’imposer sous une nouvelle identité : Isabelle Morizet.
Animatrice passionnée, elle fait ses armes à la télévision avant de devenir une figure familière de la radio. Cet été encore, elle tenait le micro sur Europe 1 dans Il n’y a pas qu’une vie dans la vie. Une seconde carrière menée avec élégance, qui prouve qu’elle n’a jamais cessé de se réinventer.

Un retour musical inattendu

En mars dernier, les nostalgiques ont eu droit à une belle surprise : la sortie d’un best of intitulé Étonnamment Romantique. Ce disque a réveillé la mémoire d’un public fidèle, heureux de retrouver la voix enjouée de Karen Cheryl. Preuve de cet engouement, l’album s’est classé numéro 4 des ventes, juste derrière le nouvel opus de Lady Gaga. « Ils m’ont appelée, ils étaient sans arrêt en rupture », confiait l’artiste, émue de ce regain d’intérêt.
Une consécration tardive mais méritée pour celle qui n’a jamais renié son passé de chanteuse et qui voit aujourd’hui ses chansons revenir en grâce, dans un paysage musical souvent nostalgique des années 80.

Une sincérité désarmante sur sa situation financière

Invitée par Maïtena Biraben sur la chaîne Mesdames sur YouTube, Isabelle Morizet a surpris par sa franchise. À 70 ans, elle affirme ne pas toucher de retraite et ne pas en avoir fait la demande. « Je ne la touche pas, je ne l’ai même pas demandée », a-t-elle confié avec calme, avant d’ajouter : « Je vis de mes petites économies, je ne sais pas où je vais, mais je me suis battue toute ma vie, ce n’est pas grave. »
Ces mots, empreints de lucidité et de dignité, témoignent d’une femme qui n’a jamais compté sur le système pour avancer. Forte de son indépendance, elle dit vouloir simplement se concentrer sur sa famille et savourer l’instant présent. Une leçon de résilience et d’humilité.