Isabelle Morini-Bosc balance sur le vrai Nagui : « Même la nuit de Noël, il n’est pas gentil »
Isabelle Morini-Bosc fait partie de ces visages familiers du petit écran qui ont traversé les époques sans jamais perdre leur singularité.
Marquée par la fin brutale de C8 et de l’émission Touche Pas à Mon Poste, la journaliste s’exprime sans détour sur son avenir incertain, ses souvenirs radio savoureux, et son goût assumé pour le rouge. Portrait d’une femme de médias à la langue toujours bien pendue. Figure historique de Touche Pas à Mon Poste, Isabelle Morini-Bosc a vécu la disparition de la chaîne C8 comme une rupture douloureuse, mais prévisible. Présente dès les débuts du programme de Cyril Hanouna, elle a incarné l’une des voix les plus tranchées et les plus loyales de la bande, au fil des saisons. Le rideau est tombé à l’été 2025, laissant chaque chroniqueur libre de réécrire son parcours.
Si certains ont rebondi sur W9 aux côtés d’Hanouna, comme Valérie Bénaïm ou Raymond, Isabelle, elle, reste pour l’instant en retrait. Toujours active sur RTL, où elle officie depuis les années 90, elle confie dans Jet De Luxe être en attente d’un éventuel nouveau projet : « Je n’envoie pas de textos pour ne pas être déçue s’il ne me répond pas. » Derrière l’humour, un mélange de patience et de lucidité, à son image.
Des souvenirs mordants : Nagui dans le viseur
Invitée à évoquer ses années radio, la journaliste n’a pas manqué d’égratigner avec humour certains de ses anciens collègues, notamment Nagui, alors animateur star de RTL. Elle revient sur une nuit de Noël restée célèbre pour un trait d’esprit douteux : « Il y avait deux animatrices, et il a lâché : ‘Je vois bien que c’est Noël, y’a déjà le chapeau… et les deux dindes !’ »
Un sketch improvisé qui avait mal tourné à l’antenne, suscitant de nombreuses plaintes d’auditeurs outrés. « Nous, ça nous a fait rire… mais je me suis dit : ‘Nagui, fais un effort quand même ce soir-là’ », confie-t-elle. Un rappel que les coulisses de la radio peuvent parfois se révéler bien plus cash que l’antenne elle-même.
Une femme de convictions, entre franchise et écologie
Sans filtre, Isabelle Morini-Bosc s’est également exprimée sur la nouvelle version d’Intervilles sans vachette, désormais présentée comme plus écologique. Mais pour elle, le changement est cosmétique. Elle pointe du doigt les installations sonores qui perturbent la faune nocturne : « Ce n’est pas bon pour les tympans des petits animaux, ça dérange les hiboux et les chauves-souris. » Une déclaration inattendue mais fidèle à sa sincérité habituelle.
Le rouge comme signature (et comme héritage)
S’il y a bien une constante chez Isabelle Morini-Bosc, c’est son amour assumé pour la couleur rouge. À la question récurrente sur ce choix vestimentaire devenu emblématique, elle répond simplement mais avec fierté : « J’aime le rouge ! » Et d’ajouter avec une tendresse rare : « C’était aussi la couleur préférée de ma mère. » Une manière de rendre hommage tout en cultivant sa singularité.
Mais que l’on ne s’y trompe pas : sous les apparences flamboyantes, Isabelle se définit comme peu passionnée. « Je suis pas un être passionné », lance-t-elle, sans fausse modestie. Juste une femme droite, avec du bagout, de la mémoire, et ce franc-parler qui fait aujourd’hui cruellement défaut dans l’audiovisuel.