Impôts 2026 : vérifiez au plus vite ce taux de prélèvement à la source avant demain matin, votre salaire risque gros
Un détail administratif peut suffire à faire fondre votre salaire net dès le mois de janvier, sans que votre employeur n’y soit pour rien.

En cause : le taux de prélèvement à la source appliqué automatiquement en 2026. Mal ajusté, il peut entraîner des retenues excessives ou, au contraire, une mauvaise surprise fiscale plus tard.
Au 1ᵉʳ janvier 2026, le taux de prélèvement à la source sera automatiquement mis à jour, sans intervention de votre entreprise. Ce taux repose sur des données fiscales parfois décalées par rapport à votre situation actuelle. Concrètement, de janvier à août 2026, l’administration appliquera un taux calculé à partir de vos revenus 2024, avant de basculer sur ceux de 2025 à partir de septembre. Si vos revenus ont évolué récemment, ce mécanisme peut entraîner un prélèvement inadapté, impactant directement votre salaire net.
Un taux automatique souvent éloigné de la réalité

Le problème survient surtout lorsque votre situation financière a changé en cours d’année. Augmentation ou baisse de salaire, passage à temps partiel, arrêt longue durée, départ à la retraite ou variation de revenus indépendants : autant de cas où le taux par défaut ne correspond plus à la réalité de vos finances 2026. Environ trois millions de contribuables ont déjà modifié leur taux en 2025, mais cette modulation arrive automatiquement à échéance au 31 décembre, sans reconduction tacite.
Les profils les plus exposés à une mauvaise surprise
Vous êtes particulièrement concerné si vous avez déjà ajusté votre taux cette année, si vous anticipez une évolution significative de vos revenus en 2026 ou si vous percevez des revenus non salariés. Les indépendants et bailleurs sont aussi en première ligne : leurs acomptes peuvent devenir totalement déconnectés des recettes réellement attendues, générant soit un prélèvement excessif, soit une dette fiscale différée.
Ce qui se passe si vous ne faites rien avant la fin de l’année

En l’absence de démarche, le retour au taux par défaut peut jouer contre vous. Si vos revenus baissent, votre salaire net diminuera dès janvier, et vous ne récupérerez le trop-perçu qu’en 2027, lors de la régularisation de l’impôt sur les revenus 2026. À l’inverse, une hausse de revenus non anticipée peut conduire à un solde d’impôt conséquent à régler, parfois étalé sur plusieurs mois, avec un impact notable sur votre budget.
La modulation : une solution, mais sous conditions
La modulation reste possible tout au long de l’année, mais elle obéit à des règles strictes. Augmenter son taux est toujours autorisé. En revanche, le diminuer n’est accepté que si l’écart entre le prélèvement estimé et celui appliqué dépasse 5 %. Les crédits et réductions d’impôt ne sont pas pris en compte dans ce calcul. Une sous-estimation excessive expose à une majoration de 10 %, en plus de la régularisation, ce qui incite à la prudence plutôt qu’à l’optimisme fiscal.
Comment vérifier et corriger votre taux avant janvier

La démarche se fait directement sur impots.gouv.fr, dans la rubrique « Gérer mon prélèvement à la source ». Il suffit de sélectionner « Actualiser suite à une hausse ou une baisse de vos revenus » et d’indiquer une estimation de vos revenus 2026. L’administration recommande, à défaut de visibilité précise, d’appliquer une hausse prudente de 3 %. Pour que le nouveau taux s’applique dès janvier 2026, cette mise à jour doit être effectuée avant le 6 décembre, selon les préconisations de la Direction générale des finances publiques.






