Ils volaient l’argent des dons dans les églises du Nord-Ouest, trois hommes condamnés à de la prison ferme à Nantes
Le calme des églises du Nord-Ouest a été troublé par une série de vols inattendus. Trois hommes ont été condamnés à des peines de prison pour avoir dérobé l’argent des troncs, ces boîtes destinées aux dons des fidèles. Leur procès s’est tenu ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes.
Le tribunal correctionnel de Nantes a rendu son jugement à l’encontre de trois hommes âgés de 23, 46 et 53 ans, reconnus coupables d’avoir volé des dons dans une quinzaine d’églises. Ils ont été condamnés à des peines allant d’un an à deux ans et demi de prison ferme, avec obligation d’indemniser les victimes. La procureure de la République avait requis des peines plus lourdes, allant jusqu’à quatre ans de réclusion.
Une série de vols bien organisée
Entre septembre et octobre, les trois complices avaient ciblé six départements du Nord-Ouest : la Loire-Atlantique, la Vendée, le Maine-et-Loire, la Mayenne, le Morbihan et l’Orne. Leur mode opératoire était toujours le même : deux entraient dans les églises en plein jour, pendant que le troisième faisait le guet. Ils forçaient les troncs à l’aide d’une petite meuleuse ou utilisaient une tige recouverte de colle pour extraire les pièces.
Interpellés le 25 octobre à Pornic et Montreuil-Juigné, ils ont reconnu les faits lors de l’audience.
Des justifications qui n’ont pas convaincu
Devant la présidente du tribunal, l’un des accusés a expliqué avoir agi par besoin financier, affirmant vouloir subvenir aux besoins de ses enfants et de sa famille. Les trois hommes, issus de la communauté des gens du voyage, ont déclaré ne pas avoir prémédité les lieux ciblés : « On roulait sans but précis, on suivait les panneaux », ont-ils raconté.
Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils avaient visé des églises, l’un d’eux a simplement répondu : « C’était plus simple, on ne voulait faire de mal à personne. »
Des sommes modestes mais des dégâts coûteux
Le montant total des vols reste difficile à évaluer. Les sommes dérobées étaient souvent faibles : 150 euros à La Turballe, 60 euros à Sautron, et parfois… rien du tout, comme à Ancenis ou Nort-sur-Erdre. Une seule église, celle de Pontchâteau, a subi une perte plus importante estimée à 1 020 euros.
Mais au-delà des montants, les dégâts matériels pèsent lourd : le diocèse de Nantes estime son préjudice à 7 100 euros, en comptant le remplacement des troncs abîmés, souvent équipés de serrures renforcées. Le diocèse de Vendée évalue les réparations à environ 6 600 euros.









