Pour ses 17 millions de clients, la Caisse d’Épargne vient de franchir une étape importante en matière de cybersécurité.

Face à la recrudescence des vols de données et des tentatives d’intrusion, la banque impose désormais une règle stricte pour le changement des codes confidentiels. Une mesure jugée indispensable dans un contexte de menaces croissantes.

Selon les informations de L’Internaute, la Caisse d’Épargne interdit désormais l’usage d’un code confidentiel à six chiffres correspondant à la date de naissance du client. Toute tentative de modifier son code avec cette combinaison sera automatiquement rejetée, sans possibilité de validation. L’objectif est clair : éliminer les codes trop prévisibles, souvent les premiers testés par les cybercriminels.
Cette règle rejoint celles déjà adoptées par plusieurs établissements comme BNP Paribas et CIC, qui renforcent eux aussi leurs protocoles pour faire face à des attaques plus sophistiquées. La sécurité devient proactive, fondée sur la prévention plutôt que la réaction.

L’explosion des vols de données personnelles

Le durcissement des règles s’inscrit dans un contexte préoccupant. Les données des Français circulent massivement sur le dark web, alimentant un marché noir où numéros, identifiants et dates de naissance sont vendus en quelques clics. Ces informations facilitent ensuite les tentatives d’accès aux comptes bancaires, souvent grâce à des mots de passe faibles ou trop simples.
Les rapports récents confirment l’urgence : selon Specops, publié en janvier, plus de 230 millions de mots de passe volés présentaient pourtant une complexité jugée suffisante. De son côté, NordPass révèle que, parmi les 20 mots de passe les plus utilisés en 2024, figurent encore des combinaisons élémentaires comme 123456, admin ou password. Une preuve que la vigilance reste insuffisante face à des cyberattaques en progression constante.

Des mauvaises habitudes tenaces malgré les alertes

Si les experts martèlent chaque année les mêmes recommandations, de nombreux utilisateurs continuent d’employer des mots de passe trop simples ou réutilisés. Or, la multiplication des services en ligne rend ces pratiques particulièrement dangereuses.
Les spécialistes de la cybersécurité rappellent les bonnes pratiques :

• mots de passe longs, uniques et complexes,

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• recours systématique à l’authentification multifacteurs (MFA),

• utilisation d’un gestionnaire de mots de passe pour éviter les répétitions,

• renouvellement régulier des codes sensibles.

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Une stratégie visant à modifier les comportements

En interdisant l’usage des dates de naissance comme code confidentiel, la Caisse d’Épargne entend forcer l’adoption de réflexes plus sûrs. Une mesure sans doute contraignante pour certains clients, mais qui vise avant tout à limiter les accès frauduleux et à protéger les comptes les plus vulnérables.