Depuis son incarcération le 21 octobre à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy vit un quotidien sous tension, observé par la justice, ses soutiens et l’opinion publique.

À l’approche de la décision concernant son éventuelle remise en liberté, une mobilisation inattendue s’organise autour de l’ancien chef de l’État. Le 10 novembre prochain, la cour d’appel de Paris devra statuer sur le maintien en détention de Nicolas Sarkozy. Incarcéré dans le cadre de l’affaire dite du « financement libyen » de sa campagne de 2007, l’ancien président attend cette audience avec l’espoir d’obtenir une remise en liberté, en attendant que la procédure se poursuive. L’enjeu est majeur, tant pour sa défense que pour l’image du procès.

Des milliers de lettres au sein de la prison

Depuis son arrivée en détention, Nicolas Sarkozy reçoit un flot de courriers impressionnant. Selon une source pénitentiaire citée par RTL et Europe 1, ce volume de lettres serait inédit dans l’établissement. Les agents affirment n’avoir « jamais vu ça ». Chaque semaine, plusieurs cartons de correspondances lui sont remis, contenant encouragements, témoignages, remerciements ou mots de compassion.

Dans ces courriers, reviennent des messages tels que : « Tenez bon », « Vous n’êtes pas seul », « Respect et soutien ». Une mobilisation qui dépasse les cercles politiques, et traduit l’attachement encore fort de certains Français à l’ancien président.

Des mandats pour améliorer son quotidien

Au-delà des messages, des mandats pour cantine accompagnent parfois ces lettres. Des sommes modestes, souvent autour d’une vingtaine d’euros, envoyées pour améliorer ses conditions de détention : acheter quelques produits à la boutique interne, varier l’alimentation, obtenir du matériel d’hygiène. Si Sarkozy n’est pas dans une situation financière précaire, ces gestes symboliques témoignent d’un soutien affectif plus que matériel.

Un soutien qui dépasse les frontières

Parmi ces lettres, certaines viennent de l’étranger. Sur son compte Instagram, un courrier envoyé depuis la Bulgarie a été partagé publiquement. On y lit notamment : « Nous devrions tous prier pour vous », écrit par une certaine Maria, qui assure que l’ancien président possède « une place dans le cœur des Bulgares ». Ce message révèle l’écho international de son image, façonnée par ses engagements diplomatiques passés.

Une affaire judiciaire toujours sensible

La situation de Nicolas Sarkozy continue de diviser l’opinion publique. Pour ses soutiens, sa détention est perçue comme disproportionnée, voire injuste. Pour ses détracteurs, elle illustre la rigueur nécessaire dans l’examen d’affaires de corruption et de financement illégal. La décision du 10 novembre pourrait cristalliser encore davantage ces tensions, avec des répercussions politiques potentielles.