« Ils devaient vous virer » : Léa Salamé perplexe, elle met les pieds dans le plat en direct
Ce mardi 6 mai 2025, la matinale de France Inter a une nouvelle fois offert un moment de radio sans filtre.
Léa Salamé, fidèle à son style direct, a reçu Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, pour une interview qui a rapidement pris une tournure inattendue. Entre sous-entendus, tensions et humour grinçant, la journaliste n’a pas ménagé son invité.
Dès les premières minutes, Léa Salamé a planté le décor avec une franchise déconcertante. Interrogeant Jean-Pierre Farandou sur son avenir à la tête de la SNCF, elle n’a pas hésité à employer un ton acerbe : « Pardon de vous le dire un peu brutalement, vous deviez partir depuis des mois déjà, mais on vous garde, ils vous gardent ». Un propos qui, au-delà de sa forme, soulignait une certaine confusion sur le statut réel du dirigeant au sein de l’entreprise publique. Elle a poursuivi sans détour : « Ils devaient vous virer, mais finalement vous n’avez pas été viré, on ne comprend plus rien », mettant ainsi son interlocuteur sur la sellette dès le début de l’entretien.
Une gêne palpable dans le studio
Pris de court par cette attaque frontale, Jean-Pierre Farandou tente de répondre avec humour, mais l’embarras est visible. « Moi non plus, je suis toujours là », glisse-t-il, un sourire crispé aux lèvres. Il reconnaît que son départ était attendu pour la fin mai, sans en dire davantage. Face à cette tension palpable, Nicolas Demorand, coanimateur de la matinale, intervient pour désamorcer la situation : « On est content de vous recevoir », tente-t-il, dans un effort évident de ramener un peu de légèreté. Farandou, visiblement désarçonné, répond du bout des lèvres : « Oui, merci, vous me rassurez », dans une ambiance désormais partagée entre gêne et ironie.
Les auditeurs mettent également la pression
Les questions ne se sont pas arrêtées aux sujets de gouvernance interne. Quelques minutes auparavant, des auditeurs de France Inter avaient déjà poussé le dirigeant dans ses retranchements au sujet du coût élevé des billets de train, un sujet sensible qui agite régulièrement l’opinion. Entre critiques sur les prix et interrogations sur la politique tarifaire, Farandou s’est retrouvé cerné, dans une atmosphère tendue mais révélatrice d’une attente sociale forte à l’égard de l’entreprise ferroviaire.
Le choc des arguments autour de l’écologie
Alors que le PDG défendait la rentabilité nécessaire de la SNCF pour améliorer ses services, Léa Salamé n’a pas hésité à le relancer sur un terrain encore plus glissant : « Souvent, l’avion est moins cher que le train ». Une affirmation que beaucoup de Français partagent. Jean-Pierre Farandou a alors tenté de reprendre la main en ramenant le débat sur l’impact environnemental du transport aérien, pointant du doigt les écarts de taxation entre les deux modes de transport. « L’avion pollue beaucoup plus que le train », a-t-il rappelé, avant de suggérer l’intégration d’un coût carbone dans le prix des billets d’avion. Un argument écologique censé légitimer les tarifs plus élevés du rail, même s’il ne convainc pas toujours les usagers.
Une interview sans concession dans un contexte tendu
Léa Salamé a une fois de plus démontré qu’elle ne recule devant aucune question gênante, même si cela implique de mettre mal à l’aise ses invités. Face à Jean-Pierre Farandou, la journaliste n’a pas seulement cherché à obtenir des réponses : elle a aussi joué le rôle de porte-voix des frustrations populaires, notamment sur les sujets liés au coût de la vie et à l’écologie. Pour le PDG de la SNCF, cet entretien fut une épreuve de plus dans un contexte où la pression sur le rail français ne cesse de croître, entre attentes citoyennes, contraintes économiques et enjeux de transition écologique.