« Il y en a une… » : Jordan Bardella piégé par Léa Salamé, il met tout de suite les choses au clair
Invité du JT de 20h de France 2, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, est venu défendre son nouveau livre, présenté comme une plongée dans le cœur des Français.

Face à Léa Salamé, l’eurodéputé s’est montré à la fois combatif et calculé, esquivant habilement les pièges de l’interview politique. Sur le plateau du journal de France 2, Jordan Bardella a défendu son ouvrage comme “le journal intime d’un pays en colère et en quête d’écoute”. L’animateur politique, pilier du Rassemblement national, y décrit vingt portraits de Français “rencontrés au fil des campagnes”. Interrogé sur la nature du livre, Léa Salamé n’a pas mâché ses mots : “C’est quoi ? Un livre-programme ? Le livre d’un candidat ?” Face à cette question directe, le jeune président du RN, tout en esquivant la perspective présidentielle, a mis en avant un message d’unité : “Je voulais donner la parole à cette France qui travaille, qui fait tenir notre pays debout, mais que les dirigeants n’écoutent plus.”
Une journaliste pugnace face à un Bardella maîtrisé

Comme à son habitude, Léa Salamé a tenté de bousculer son invité sur le fond. Elle lui reproche d’avoir choisi des Français “proches des thèses du Rassemblement national”. “Parmi vos vingt portraits, on retrouve une magistrate devenue députée européenne de votre parti”, pointe-t-elle. Jordan Bardella rectifie aussitôt : “Il y en a une sur vingt. Les autres ne sont pas engagés politiquement.” Le président du RN se défend d’avoir biaisé la démarche et assure : “Les Français que j’ai rencontrés ne m’étaient pas acquis. Ce qui m’a intéressé, c’est leur vie, leurs inquiétudes, leur déconnexion avec Paris.”
Un duel verbal sous tension

La tension monte d’un cran lorsque Léa Salamé l’interroge sur l’absence de voix contradictoires dans son livre. “Ça n’aurait pas été plus stimulant d’aller voir des Français qui ne sont pas d’accord avec vous ?”, lance-t-elle. Bardella, imperturbable, répond : “Je m’attendais à votre question, elle est naturelle. Mais ce livre n’est pas un débat politique, c’est une photographie de la société française.” Il revendique une approche “intime et sensible”, loin, dit-il, du cadre partisan. Pour lui, les personnes rencontrées représentent une France silencieuse, “celle qu’on n’écoute plus, mais qui continue à faire tourner le pays”.






