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Il vivait depuis vingt jours avec le cadavre de sa mère, un juge de Marseille mis en examen

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Un drame glaçant secoue la magistrature marseillaise. La découverte macabre du corps d’une vieille femme dans un appartement a conduit à la mise en examen de son propre fils, magistrat au tribunal judiciaire de Marseille. L’affaire interroge sur le silence et l’inaction autour d’une mort laissée sans signalement pendant plusieurs jours.

Le 25 juin dernier, des voisins incommodés par une odeur pestilentielle alertent la police. Dans un appartement du centre-ville, les agents découvrent le corps en décomposition d’une femme âgée, gisant au pied de son lit. La scène laisse apparaître un décès remontant à plusieurs jours, sinon plusieurs semaines. Très vite, l’attention se porte sur son fils, un magistrat d’une soixantaine d’années, qui se présente peu après sur les lieux.

Le magistrat mis en examen et suspendu

Selon les informations de Paris Match et La Provence, le juge aurait attendu près de vingt jours avant de signaler le décès de sa mère. Placé en garde à vue, il a expliqué avoir retrouvé sa mère affaiblie au début du mois de juin, après une chute de son lit. Selon ses déclarations, il aurait continué à s’occuper d’elle à même le sol, en assurant sa toilette et son alimentation. Mais les enquêteurs soupçonnent de graves manquements et surtout une absence volontaire de déclaration de décès. Le parquet a donc retenu la qualification de « non-assistance à personne en danger ».

Un parcours judiciaire brisé

Magistrat depuis la fin des années 1990, l’homme a été immédiatement suspendu de ses fonctions et placé sous contrôle judiciaire. Le président du tribunal judiciaire de Marseille a confirmé qu’il « n’exerce plus aucune activité juridictionnelle », le temps que la procédure suive son cours. L’affaire suscite une onde de stupeur dans les milieux judiciaires, où un tel manquement de la part d’un magistrat apparaît particulièrement grave.

Une affaire qui soulève des questions

Au-delà de la responsabilité pénale, le silence prolongé autour de ce décès interroge. Était-il lié à une incapacité psychologique à affronter la disparition d’un proche, à une volonté de dissimulation, ou à une autre raison encore inconnue ? L’enquête devra établir les conditions exactes du drame et éclairer le rôle du magistrat dans les derniers instants de sa mère.

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