Un vol aussi spectaculaire qu’embarrassant a été mis au jour au cœur même du pouvoir. À l’Élysée, plusieurs dizaines de pièces d’argenterie et de porcelaine ont disparu sur une période de deux ans.

Une affaire révélatrice de graves failles internes, impliquant un employé du palais présidentiel et deux complices. L’affaire a de quoi surprendre. Trois hommes ont été interpellés pour un vol massif d’argenterie et de porcelaine au sein même de l’Élysée, un lieu que l’on imagine pourtant sous haute surveillance. Parmi les objets dérobés figurent notamment des assiettes et des tasses issues de la prestigieuse manufacture de Sèvres, symboles du patrimoine et du prestige de la République.

Un employé du palais au cœur du dispositif

Selon les premiers éléments de l’enquête, le principal auteur des faits serait un maître d’hôtel argentier du palais présidentiel. Chargé de la gestion et du suivi de la vaisselle officielle, il aurait profité de sa position stratégique pour subtiliser progressivement près d’une centaine d’objets, avec la complicité de son compagnon, antiquaire de profession.

Des inventaires falsifiés pendant deux ans

Pour dissimuler les disparitions, l’employé aurait méthodiquement falsifié les inventaires, permettant aux pièces de quitter les réserves sans éveiller immédiatement les soupçons. Ce stratagème aurait perduré durant près de deux années, pour un préjudice estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros, selon les informations révélées par Le Parisien.

Une enquête éclair et une découverte inattendue

Alertés par un signalement concernant la disparition de vaisselle officielle, les gendarmes ont rapidement ouvert une enquête. La quasi-totalité des pièces volées a été retrouvée chez un troisième complice, dont le profil a surpris les enquêteurs : un gardien en poste… au musée du Louvre. Une découverte qui a renforcé le caractère sensible et embarrassant du dossier.

Trois suspects interpellés, un procès à venir

Les trois hommes ont été interpellés puis placés en garde à vue. Ils devront comparaître devant la justice le 26 février prochain, où ils répondront de vols en réunion et de recel. L’affaire soulève désormais des questions sur les contrôles internes et la gestion du patrimoine au sein des institutions les plus protégées du pays.

Des réactions moqueuses et indignées

La révélation de ce vol a provoqué une vague de réactions, mêlant stupéfaction et ironie. Certains observateurs y voient le symptôme d’un relâchement dans la surveillance et le recrutement au sommet de l’État, estimant que cette affaire ternit l’image de la présidence et du pays à l’international.

Une image écornée pour les institutions

Au-delà de l’aspect judiciaire, ce scandale met en lumière une fragilité symbolique. Que des objets emblématiques puissent disparaître de l’Élysée alimente un sentiment de malaise et de défiance, dans un contexte déjà marqué par des critiques récurrentes sur la gestion et la sécurité des institutions publiques.