Il achète un lion comme animal de compagnie et se fait manger par le fauve dans son propre jardin
Un drame surréaliste a frappé le sud de l’Irak ce jeudi 8 mai. Un homme de 50 ans a perdu la vie, attaqué et dévoré par un lion dans son propre jardin. Un fait divers macabre, reflet d’un phénomène inquiétant : le commerce incontrôlé d’animaux sauvages dans le pays.
C’est dans la ville de Koufa, située dans la province de Nadjaf, que l’irréparable s’est produit : un lion, récemment acquis par la victime, s’est retourné contre son propriétaire et l’a déchiqueté sans sommation. Le porte-parole de la police locale, Mufid Tahir, a confirmé les faits à la presse : « Le lion avait mangé une grande partie du corps de l’homme, et nous avons dû l’abattre car il refusait de relâcher les restes. » La scène, d’une extrême violence, a plongé le voisinage dans l’effroi.
La victime, âgée d’une cinquantaine d’années, n’en était pas à son coup d’essai en matière de possession d’animaux exotiques. Selon les premières constatations, il abritait déjà plusieurs espèces sauvages dans sa propriété, transformée en véritable ménagerie privée. Malgré l’interdiction formelle d’en posséder, le phénomène reste courant dans certaines régions d’Irak, où la législation est contournée par les élites disposant de moyens et de contacts bien placés.
L’Irak, nouveau terrain du trafic animalier ?
Depuis la signature de la Convention sur la protection des animaux en 2014, l’Irak est théoriquement engagé dans la lutte contre le trafic d’animaux sauvages. Mais en pratique, le commerce clandestin prospère. Lions, tigres, faucons, singes… toutes ces espèces protégées peuvent être achetées à prix d’or par des particuliers, qui les exhibent comme symboles de puissance. Dans ce cas précis, les autorités locales ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’achat du fauve, et surtout, comment il a pu être détenu dans un quartier résidentiel.
Une tragédie qui interroge
Au-delà de l’horreur de la scène, cet événement relance le débat sur la régulation des espèces dangereuses en milieu urbain. Pourquoi ces animaux, qui n’ont rien à faire dans des habitations privées, continuent-ils de circuler aussi librement ? Le drame de Nadjaf, aussi exceptionnel soit-il, est révélateur d’un système défaillant et d’une fascination toxique pour la possession d’animaux sauvages.
Des précédents inquiétants
Ce n’est pas la première fois que des cas similaires sont signalés dans la région. Dans d’autres villes d’Irak, des vidéos d’enfants jouant avec des lionceaux ou des fauves tenus en laisse dans les rues ont circulé, suscitant l’indignation des défenseurs des animaux. Le problème réside dans l’absence de contrôle strict et l’impunité de certains propriétaires, qui considèrent ces créatures comme de simples biens de prestige.