Alors que la France traverse une nouvelle zone de turbulences politiques, Emmanuel Macron se retrouve au cœur d’une tempête médiatique et parlementaire.

Les critiques fusent de toutes parts, y compris au sein même de sa majorité, tandis que le député Richard Ramos dénonce une présidence qu’il juge « psychologiquement instable ». Sur le plateau de CNews, ce lundi 6 octobre, Richard Ramos, député du Loiret et membre du groupe Les Démocrates, a choqué en attaquant frontalement le président de la République. « Macron est dingue ! Il a un problème de psyché personnelle », a-t-il lancé sans détour, provoquant la stupeur des journalistes présents. Selon l’élu, la récente apparition d’Emmanuel Macron filmé marchant seul sur les quais de Seine, quelques heures après la démission éclair de Sébastien Lecornu, aurait été soigneusement mise en scène. « On me dit que vos confrères d’une autre chaîne ont été appelés pour filmer la scène. Tout cela était organisé. Pour le coup, c’est lamentable », a accusé Ramos, fustigeant un président plus soucieux de son image que de la crise en cours.

Une démission éclair et un gouvernement en crise

Cette séquence solitaire du président a en effet été largement commentée, sur fond de crise politique majeure. Moins de 24 heures après la présentation du nouveau gouvernement, Sébastien Lecornu annonçait sa démission, plongeant l’exécutif dans l’incertitude. Tandis que les chaînes d’information diffusaient les images d’un Emmanuel Macron isolé au bord de la Seine, les marchés financiers s’agitaient, et les réactions de la classe politique se multipliaient. Richard Ramos, sans aller jusqu’à demander la démission du chef de l’État, a proposé avec ironie « une loi obligeant les responsables politiques, et même les journalistes, à consulter un psychanalyste au moins une fois par mois ». Une pique symbolique, traduisant le désarroi d’une partie des élus face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive présidentielle.

Sébastien Lecornu en mission impossible

Ce mardi 7 octobre, Sébastien Lecornu, toujours en fonction le temps des négociations, doit tenter un dernier pari : rassembler une coalition autour d’une “plateforme d’action et de stabilité” voulue par Emmanuel Macron. Dès 9h, il a prévu de recevoir à Matignon les chefs de parti, les responsables du socle commun et les présidents des deux chambres du Parlement. Une mission quasi impossible, tant le climat politique est délétère. Les alliances se fragilisent, les soutiens se dérobent, et même au sein du camp présidentiel, la lassitude se fait sentir.

Des décisions jugées « incompréhensibles »

La majorité présidentielle elle-même semble douter. Lundi soir, Gabriel Attal, patron du parti Renaissance, a reconnu ne plus comprendre certaines orientations de l’exécutif : « Je ne suis plus les décisions du président, elles me paraissent incompréhensibles », a-t-il confié en privé. Ce désaveu, discret mais symbolique, illustre l’isolement croissant d’Emmanuel Macron au sein de sa propre famille politique. Entre démissions en cascade, critiques internes et attaques publiques d’élus centristes comme Richard Ramos, la présidence vacille sous le poids d’une crise institutionnelle et psychologique.