« Il a pris un coup dans le bide » : la trahison qu’Emmanuel Macron ne digère vraiment pas
Depuis plusieurs semaines, l’Élysée traverse une zone de turbulences inattendue. Au-delà des tensions institutionnelles, Emmanuel Macron affronte un séisme d’une autre nature : celui d’un sentiment de trahison venu de ses propres anciens alliés. Une blessure politique… mais surtout personnelle.
Selon un proche cité par Le Point, Emmanuel Macron aurait ressenti un « coup de poignard dans le bide » en découvrant les prises de position publiques de plusieurs figures majeures de son ancien premier cercle. Une formulation brutale, révélatrice d’un malaise profond.
Pour le chef de l’État, ces attaques ne ressemblent pas à de simples divergences : elles prennent la forme d’un désaveu intime, au moment même où la conjoncture fragilise déjà son action politique. L’Élysée serait ainsi dominé par une question obsédante : comment reprendre la main face à une équation qu’il a lui-même construite… et qui désormais se retourne contre lui ?
Édouard Philippe : l’allié devenu critique
La douleur ressentie par le président trouve une grande partie de son origine dans les propos récents d’Édouard Philippe. Lors de l’émission Événement sur France 2, l’ancien Premier ministre a appelé Emmanuel Macron à envisager un départ anticipé du pouvoir, allant jusqu’à évoquer « la façon la plus digne de régler cette crise ».
Pour le président, ces mots représentent bien plus qu’une critique politique : un abandon, un désaveu frontal, d’autant plus qu’ils viennent d’un homme qu’il a propulsé au premier plan en 2017.
La phrase jugée la plus intolérable par l’Élysée ? Celle où Édouard Philippe évoque « dix-huit mois d’extermination et de frise » si la situation actuelle se prolonge. Une formulation qui aurait mis le feu aux poudres.
Pour Emmanuel Macron, la ligne rouge est franchie, et ce constat réveille un sentiment de trahison difficilement digérable.
Gabriel Attal en renfort… mais du côté de la dissidence
À cette première déflagration est venue s’ajouter une deuxième voix inattendue : celle de Gabriel Attal.
Dans une interview à TF1, l’ancien Premier ministre a déclaré ne plus comprendre les décisions du président, décrivant une période « d’heures graves ». Ces mots, venant de celui que Macron considérait comme un protégé, ont eu l’effet d’un choc.
Pour le chef de l’État, la critique d’Attal cumule la blessure politique et la blessure personnelle.
D’autant que l’actuel président de Renaissance trace désormais une ligne distincte, presque opposée à celle de l’Élysée. À en croire les confidences rapportées par Le Point, Emmanuel Macron vit cette dissidence comme une humiliation publique et comme le symbole d’un mouvement qui lui échappe totalement.
Une présidence de plus en plus isolée
Ces ruptures ne sont pas seulement symboliques. Elles traduisent une situation inédite :
les piliers mêmes de la Macronie prennent leurs distances.
Le chef de l’État, qui a longtemps cultivé l’image d’une majorité soudée autour de lui, voit aujourd’hui ce socle éclater en plusieurs blocs qui défendent déjà leurs ambitions, leurs stratégies… et parfois leur avenir électoral.
Macron tente alors de resserrer son cercle, de maintenir un semblant d’unité et de reprendre la main. Mais la tâche s’annonce immense : la dissolution a laissé des traces, la défiance s’installe, et son autorité semble plus contestée que jamais.
Quand la politique devient une affaire personnelle
Le cœur du malaise est là : Emmanuel Macron n’arrive plus à distinguer crise politique et blessure personnelle.
Voir ses anciens alliés – Édouard Philippe, Gabriel Attal, et d’autres – critiquer publiquement sa stratégie revient pour lui à remettre en question toute l’architecture qu’il a bâtie depuis 2017.
Ce sentiment d’abandon transforme la crise institutionnelle en crise intime, rendant encore plus difficile toute prise de recul.










