Avec l’âge, le corps réclame des gestes plus doux. La peau, fragilisée par le temps, supporte mal les excès d’hygiène. Après 60 ans, se doucher trop souvent n’est pas forcément synonyme de santé, mais peut au contraire accélérer le dessèchement et les irritations cutanées. Alors, quelle est la bonne fréquence ?

Avec le vieillissement, la production de collagène et d’élastine chute, rendant la peau plus fine, moins ferme et moins capable de retenir son hydratation naturelle. À cela s’ajoute une diminution de la sécrétion de sébum, ce film protecteur qui agit comme barrière contre les agressions extérieures. Résultat : une peau plus vulnérable, sujette aux démangeaisons et à la sécheresse.

Les risques d’une hygiène excessive

Les douches quotidiennes, surtout à l’eau chaude, éliminent les huiles naturelles indispensables à l’équilibre cutané. Même les gels douche dits “doux” peuvent accentuer cette perte et perturber le microbiome cutané, la flore protectrice de la peau. Ce déséquilibre favorise irritations, rougeurs et inconforts, en particulier chez les seniors. À long terme, trop se laver revient à affaiblir la barrière protectrice de l’épiderme.

Quelle fréquence idéale pour protéger sa peau ?

Les dermatologues recommandent 2 à 3 douches par semaine maximum après 60 ans. Les jours sans douche, une toilette ciblée des zones sensibles (visage, aisselles, pieds et parties intimes) suffit à assurer une bonne hygiène. Cette routine plus respectueuse limite les agressions répétées et permet à la peau de conserver son hydratation naturelle.

Les bons gestes à adopter

Pour préserver sa peau mature, mieux vaut privilégier l’eau tiède, éviter les produits moussants agressifs et opter pour des nettoyants formulés pour peaux sèches. Après chaque douche, l’application d’une crème hydratante riche est essentielle. La protection solaire reste aussi indispensable, même à la retraite, car les UV accélèrent le vieillissement cutané.