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HLM gratuits au bout de 20 ans : “c’est une farce” s’indigne le président des propriétaires immobiliers

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Et si vingt ans de loyers payés donnaient droit à un titre de propriété ? C’est l’idée, audacieuse et explosive, avancée par le député Les Républicains Philippe Juvin.

Une proposition aussitôt jugée « scandaleuse » par le président de l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), Sylvain Grataloup, qui y voit une atteinte frontale au droit de propriété et une injustice sociale.

Invité de CNEWS ce mercredi matin, Sylvain Grataloup a littéralement explosé face à l’idée de transformer gratuitement les locataires de logements sociaux en propriétaires après vingt ans d’occupation. « Cette proposition est honteuse, c’est une farce ! », a-t-il lancé, visiblement outré. Selon lui, récompenser l’occupation longue d’un HLM serait une insulte à tous ceux qui s’endettent sur trente ans pour acheter leur bien.
« Où est la justice, quand certains se battent à la sueur de leur front et d’autres se verraient offrir un logement payé par les contribuables ? », a-t-il ajouté, dénonçant une forme de “populisme immobilier” qui flatterait l’électorat sans s’attaquer aux racines de la crise du logement.

Philippe Juvin défend une logique de stabilité

De son côté, Philippe Juvin, député et maire de La Garenne-Colombes, assume sa proposition. Pour lui, permettre à certains locataires HLM d’accéder à la propriété renforcerait la stabilité des ménages modestes et leur sentiment de responsabilité.
L’élu LR estime que cette mesure pourrait encourager la mixité et fluidifier le parc social, tout en valorisant les locataires fidèles et respectueux de leur logement. Mais pour l’UNPI, le calcul est désastreux : une telle mesure reviendrait à « déposséder l’État et les bailleurs sociaux d’un patrimoine public colossal ».

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Le modèle du logement social menacé ?

Selon Sylvain Grataloup, le danger est double : financier et structurel. Les logements sociaux sont construits et entretenus grâce aux impôts et aux loyers perçus. Les offrir gratuitement reviendrait à priver le système de son moteur économique, empêchant la rénovation et la construction de nouveaux HLM.
« Ce sont les contribuables qui ont financé ces biens. On ne peut pas les distribuer comme un cadeau de Noël ! », a-t-il insisté, appelant le gouvernement à “plus de sérieux et de cohérence” dans un contexte déjà tendu.

Un débat révélateur d’une crise plus profonde

Au-delà de la polémique, cette passe d’armes illustre la fracture croissante entre propriétaires, locataires et pouvoirs publics. La France traverse une crise du logement historique, marquée par la flambée des prix, la baisse des mises en chantier et la raréfaction des logements accessibles.
Pour le président de l’UNPI, la réponse ne réside pas dans la gratuité, mais dans l’action :

« Ce dont la France a besoin, c’est d’un choc de construction et d’une simplification des règles, pas de mesures électoralistes qui opposent les uns aux autres. »

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