Grève nationale : deux dates en septembre qui risquent de paralyser la France
Le mois de septembre 2025 s’annonce tendu pour le secteur des transports français. Deux journées de grève, prévues les 10 et 18 septembre, risquent de paralyser avions, trains et métros. Au cœur de la contestation : l’austérité budgétaire du gouvernement, jugée destructrice pour les conditions de travail et les droits sociaux des salariés.
La première journée de mobilisation touchera de plein fouet l’aérien et le ferroviaire. À l’appel de Sud Aérien et de la CGT Air France, des blocages d’aéroports sont prévus, entraînant de fortes perturbations dans les vols au départ de Paris et des grandes villes françaises. Les syndicats réclament une revalorisation salariale et rejettent les restrictions budgétaires.
Dans le rail, la CGT-Cheminots, Sud-Rail et le syndicat La Base mèneront la contestation. La grève, déjà engagée depuis fin août par Sud-Rail, sera amplifiée par ces renforts, notamment en Île-de-France. De nombreux trains seront supprimés, compliquant la circulation dans les gares stratégiques.
18 septembre : une mobilisation encore plus large
La deuxième journée de grève, programmée huit jours plus tard, s’annonce encore plus suivie. Dans l’aviation, le SNCTA exige un rattrapage complet de l’inflation pour les salaires de 2024, tandis que la CGT Air France continue de revendiquer de meilleures conditions de travail. Si la CFDT Air France confirme sa participation, les perturbations pourraient atteindre une ampleur inédite.
Le rail ne sera pas en reste. Des syndicats comme l’Unsa et la CFDT Cheminots rejoindront le mouvement, épaulés par la CGT et FO côté RATP. Les conséquences devraient être visibles dans les métros, bus et RER de la région parisienne, accentuant l’impact de la contestation sur la vie quotidienne des usagers.
Des incertitudes qui pèsent sur la mobilisation
Malgré l’ampleur des annonces, quelques zones d’ombre persistent. L’Unsa ferroviaire n’a pas encore tranché sur sa participation, et le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) doit consulter ses membres avant de s’engager. Ces décisions influenceront l’ampleur réelle des perturbations, notamment dans le transport aérien.
Ces grèves traduisent un mécontentement croissant face aux politiques d’austérité. Les syndicats estiment que les sacrifices imposés fragilisent les acquis sociaux et dégradent les conditions de travail. Pour le gouvernement, le défi est désormais de contenir une contestation qui pourrait dépasser le secteur des transports et se transformer en symbole d’une fracture sociale plus profonde.