Pour son deuxième JT de 20 Heures, Léa Salamé a une nouvelle fois créé l’événement en recevant Gérard Larcher, président du Sénat. Si l’entretien a consolidé l’audience globale de France 2, il révèle aussi des failles auprès du public jeune et des cibles commerciales, essentielles pour les annonceurs.

Face à Léa Salamé, Gérard Larcher a partagé son inquiétude sur la dette et la méthode de François Bayrou, jugeant que le Premier ministre avait pris la décision de solliciter un vote de confiance sans réelle concertation. Selon lui, « un budget n’est pas uniquement un gouvernement, c’est aussi un dialogue avec le Parlement ».

Nicolas Sarkozy en ligne de mire

Interrogé sur les propos de Nicolas Sarkozy, qui réclame une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, Gérard Larcher a exprimé son désaccord. Pour lui, une telle initiative ne produirait aucune clarification politique, comme l’a montré l’épisode de 2024. Il a aussi insisté sur la nécessité pour Emmanuel Macron de consulter les institutions, notamment le Sénat.

Une audience contrastée pour France 2

Diffusée entre 20h43 et 20h50, l’interview a captivé 3,26 millions de téléspectateurs, soit 17,2 % de part de marché. France 2 a ainsi pris la tête des audiences nationales sur l’ensemble du public.

En revanche, les résultats sont bien plus mitigés sur les cibles commerciales. L’entretien n’a séduit que 9,6 % des femmes responsables des achats de moins de 50 ans et 9,9 % des 25-49 ans. Sur ces segments stratégiques, France 2 a été reléguée derrière TF1, M6, TMC et W9.

Un pari éditorial à double tranchant

Si la présence de Gérard Larcher a consolidé la stature institutionnelle du JT, le choix éditorial n’a pas permis d’attirer les jeunes téléspectateurs, friands de sujets plus sociétaux ou internationaux. Léa Salamé devra donc trouver un équilibre entre crédibilité politique et attractivité commerciale pour espérer imposer durablement sa marque sur le 20 Heures de France 2.