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Gérard Jugnot, 74 ans, déçu par sa “petite” retraite : “Par rapport à ce que j’ai donné…”

À 74 ans, Gérard Jugnot n’a pas l’intention de prendre sa retraite. Invité sur RTL, l’acteur s’est confié avec humour mais aussi amertume sur les pensions, les carrières longues, les artistes radins et l’étrange logique du système des retraites. Un témoignage sans filtre, entre lucidité et autodérision.

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Invité de l’émission On refait la télé sur RTL, Gérard Jugnot n’a pas éludé le sujet brûlant de la retraite, alors que la réforme continue de diviser l’opinion publique. À la question de savoir s’il se sent concerné, l’acteur a répondu franchement : « Je ne suis pas concerné, mais je peux comprendre que quelqu’un qui fasse un métier difficile ait envie de s’arrêter. » Une manière d’affirmer que, pour lui, tant que la passion est là, pas question de décrocher.

La retraite des artistes, un mirage ?

Bien qu’il ait dépassé l’âge légal, le comédien refuse d’envisager la fin de sa carrière, qu’il compare à une déroute militaire : « Dans les métiers de passion, la retraite, c’est la retraite de Russie ! » Une formule ironique, mais révélatrice de son attachement viscéral à la scène et aux plateaux. Jugnot se dit même perplexe face à la mécanique du système : « Je ne comprends pas très bien cette histoire des 64 ans… »

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Des trimestres… et des questions

Avec un brin de sarcasme, l’acteur confie toucher sa retraite, mais s’estime lésé par rapport à sa contribution passée. « Une petite retraite par rapport à ce que j’ai donné… », lâche-t-il, visiblement amer. Membre des « persistants », comme il les appelle, ces professionnels qui continuent à travailler malgré l’ouverture de leurs droits, il souligne que leurs cotisations actuelles profitent aux autres. « Ce qu’on cotise, ce n’est plus pour nous », ajoute-t-il, désabusé face à la logique du système.

Une contribution qui dépasse le cadre légal

Éric Dussart, animateur de l’émission, le qualifie de « super contributeur », ce que Jugnot ne conteste pas. Mais l’acteur ne cache pas son malaise à l’idée que certains doivent continuer à travailler faute de choix. Pour lui, si la passion le pousse à poursuivre, ce n’est pas le cas de tous. Il évoque avec compassion ces anonymes obligés de prolonger leur activité, mettant en lumière les inégalités persistantes.

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L’argent, les clichés… et les radins

Dans un autre registre, Gérard Jugnot évoque aussi la perception publique de la richesse des artistes. « Dans ce métier, on gagne bien sa vie », reconnaît-il, avant d’ajouter : « Mais au resto, les gens disent : ‘Paye, toi, t’as du pognon !’ » Un commentaire qui reflète une réalité : la pression sociale exercée sur les personnalités supposées aisées.

L’acteur en profite pour égratigner certains confrères : « Il y a des gens très, très radins… J’en connais, c’est terrible ! » Sans donner de noms, il évoque ces « pinces » croisées au fil de sa carrière, artistes fortunés mais peu enclins à la générosité. Une dénonciation directe, presque indignée, qui tranche avec son ton habituellement bonhomme.

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Une voix singulière dans le débat public

Avec ce témoignage, Gérard Jugnot offre un regard personnel et critique sur le monde du travail, la retraite et les travers du milieu artistique. Entre autodérision, agacement et franchise, il démontre qu’il reste un acteur engagé, non seulement sur scène, mais aussi dans la vie. Et tant qu’on ne « l’arrête » pas, il continuera de faire entendre sa voix.

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