Gérard Depardieu reconnu coupable, l’acteur écope d’une lourde peine
Gérard Depardieu, géant du cinéma français, vient d’être rattrapé par la justice. Le verdict, rendu le 13 mai à Paris, met fin à un procès houleux et inaugure une nouvelle ère pour l’acteur de 76 ans, condamné pour agressions sexuelles. Un séisme judiciaire qui ébranle durablement le monde du spectacle.
Le tribunal correctionnel de Paris a tranché : Gérard Depardieu est reconnu coupable d’agressions sexuelles. La sentence est tombée comme un couperet : 18 mois de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité, et une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Deux femmes avaient dénoncé des gestes déplacés survenus pendant le tournage du film Les Volets verts. L’affaire brise le mythe d’un acteur longtemps perçu comme intouchable.
Une absence remarquée, une ligne de défense chaotique
Depardieu, absent lors du verdict en raison d’un tournage aux Açores, a nié les faits de bout en bout. Ses interventions pendant les audiences ont souvent été jugées incohérentes, voire provocantes. « Je ne comprends pas la définition d’une agression sexuelle », a-t-il déclaré à plusieurs reprises. Une posture déroutante, qui a nourri les tensions dans une salle d’audience déjà survoltée. Son avocat, Me Jérémie Assous, a annoncé un appel, promettant de faire entendre une autre version des faits.
Une défense décriée pour ses excès
Le procès s’est déroulé dans un climat électrique. Me Assous, connu pour son style offensif, a choqué en comparant une plaignante à une victime du tueur en série Guy Georges, affirmant que son traumatisme était « relatif ». Cette déclaration a suscité l’indignation générale. Une stratégie jugée violente, voire méprisante, par les avocates des parties civiles, Claude Vincent et Carine Durrieu-Diebolt, qui ont dénoncé un discours teinté de sexisme. Elles ont fustigé une rhétorique visant à discréditer les femmes en les qualifiant de « menteuses » ou « vénales ».
Une affaire qui n’est pas isolée
Cette décision de justice ne clôt pas les démêlés judiciaires de Depardieu. L’acteur est toujours visé par une plainte pour viol déposée en 2018 par la comédienne Charlotte Arnould. Le parquet de Paris a déjà requis un procès dans cette affaire. Au total, une vingtaine de femmes ont témoigné contre lui, évoquant des comportements déplacés et des agressions sexuelles. Si nombre de procédures ont été classées sans suite pour prescription, l’ampleur des accusations dessine un portrait de plus en plus sombre.
Malgré ces révélations, Depardieu n’est pas abandonné par tous. Fanny Ardant, proche de l’acteur, continue de lui apporter son soutien. Présente dès les premières audiences, elle a déclaré : « Je n’ai jamais vu chez lui de gestes déplacés ». Mieux encore, elle a choisi de lui offrir un rôle dans son prochain long-métrage. Une fidélité assumée qui contraste avec l’isolement croissant de l’acteur dans le monde du spectacle.