Gérald Darmanin balance sur son père Gérard, en prison « dans une cellule avec 6 personnes » : « Voir mon père au parloir… »
Dans une interview télévisée émouvante, un haut responsable politique français a accepté de lever le voile sur des épreuves familiales marquantes. Ses confidences, rares et empreintes de pudeur, révèlent un parcours personnel marqué par la douleur, la résilience et un profond attachement à ses proches, loin de l’image publique qu’il projette habituellement.
Dans la nouvelle édition d’Une ambition intime, Karine Le Marchand a offert une tribune inattendue à Gérald Darmanin. Habitué aux coulisses du pouvoir, le ministre de la Justice a, cette fois, accepté de parler de son intimité. Derrière l’homme politique discret, se cache un fils et un père bouleversé par un drame ancien. Face à l’animatrice de M6, il a évoqué des souvenirs douloureux et des instants de fragilité rarement partagés.
L’ombre d’un drame familial
Le ministre a confié qu’en 1993, alors qu’il n’avait que onze ans, un drame terrible avait frappé sa famille : la mort brutale de son neveu, victime d’une agression commise par son beau-frère. Cette tragédie a bouleversé l’équilibre familial. Son père, Gérard, effondré par la douleur, a sombré dans l’alcool. « Moi, j’ai déjà été voir mon père au parloir, en prison », a-t-il raconté, soulignant le poids de ces années noires. Ces paroles franches ont surpris par leur sincérité, révélant une enfance marquée par l’épreuve.
Un père fragilisé et le parloir des prisons
Le parcours politique de Gérald Darmanin ne l’a jamais empêché d’être hanté par ce souvenir : adolescent, il a rendu visite à son père en détention. L’homme avait été brièvement incarcéré à Valenciennes après une altercation avec des gendarmes. Le futur ministre se souvient avoir apporté des vêtements à son père, témoin précoce de la vulnérabilité des adultes. Cette expérience, jamais médiatisée auparavant, éclaire un pan méconnu de sa trajectoire personnelle et de sa compréhension du système pénitentiaire.
Des figures féminines essentielles
Au fil de l’entretien, deux femmes chères à Gérald Darmanin ont aussi été mises en lumière. Sa mère, Annie, ex-concierge, lui voue un amour indéfectible : « Mon fils, c’est le plus beau ! », a-t-elle déclaré avec émotion. Même aujourd’hui, elle continue à vouloir lui acheter des chaussettes et des caleçons, preuve d’un lien maternel inchangé. Son épouse, Rose-Marie Devillers, diplômée en droit et en management, désormais directrice-conseil chez Havas, s’est également exprimée. Brillante et discrète, elle a décrit un mari attentif, fidèle à ses valeurs familiales.
La pudeur d’un homme public
Si ces confidences ont ému le public, elles ont aussi rappelé le caractère réservé du ministre. Karine Le Marchand, étonnée par cette retenue, lui a demandé pourquoi il n’en parlait pas davantage. Sa réponse, simple et touchante : « Je n’aime pas parler des difficultés que j’ai pu avoir », illustre une pudeur rare dans le monde politique. Peu enclin aux confidences, il a longtemps gardé sous silence ces blessures profondes, protégeant son entourage et sa carrière.
Un impact durable sur sa vie privée
Cette tragédie familiale a laissé une empreinte durable : des années plus tard, Gérald Darmanin a choisi de déscolariser son fils pendant cinq mois, craignant qu’un drame similaire ne survienne. Ce geste, empreint d’une anxiété parentale compréhensible, révèle combien ces souvenirs continuent d’influencer ses décisions personnelles. Derrière la figure publique se dessine ainsi un homme marqué, qui conjugue responsabilités politiques et cicatrices intimes.