Garou, souvent discret sur la scène française ces dernières années, n’en est pas pour autant inactif.

Loin des projecteurs hexagonaux, l’artiste canadien revient avec un projet profondément personnel, un album original qui marque une renaissance artistique, mais aussi un retour aux sources émotionnelles, musicales et familiales.

Une résurgence artistique inattendue

Intitulé Un meilleur lendemain, ce nouvel opus signe le grand retour créatif de Garou après douze ans d’absence discographique. S’il n’était pas prévu initialement, cet album s’est imposé comme une nécessité intérieure, un besoin viscéral de renouer avec l’essentiel : écrire, composer, interpréter. À l’exception d’un morceau tiré du poème Demain dès l’aube de Victor Hugo, Garou signe entièrement ce projet qu’il qualifie lui-même comme celui qu’il a « toujours eu envie de faire ». Un virage intimiste et sincère pour un artiste qui choisit aujourd’hui de se livrer sans filtre, avec une liberté artistique totale.

Une collaboration père-fille riche de sens

Parmi les joyaux de ce disque, la chanson « Lonely Waters » a une résonance particulière. Elle a été coécrite avec sa fille de 23 ans, Emelie Wrese Garand, fruit d’un lien retrouvé après des années de distance. Ce duo artistique symbolise bien plus qu’un simple travail commun : il incarne une tentative de réconciliation, un geste de transmission. Lorsqu’on lui demande ce qu’il regrette dans sa carrière, Garou n’hésite pas : « Ne pas avoir été là pour ma fille ». Ce projet lui offre ainsi une occasion précieuse de combler ce vide affectif, de reconstruire autrement ce qu’il n’a pas su préserver.

Une complicité retrouvée à travers la musique

Aujourd’hui, la relation entre Garou et Emelie est empreinte de tendresse et de complicité. Il raconte avec humour que les rôles se sont inversés, sa fille étant désormais plus souvent absente que lui. Passionnée de sciences, Emelie n’avait pas vocation à composer. C’est un ukulélé offert par son père pendant la pandémie qui a éveillé en elle une fibre musicale insoupçonnée. Elle signe ainsi un morceau folk chaleureux, aux accents de feu de camp, dans lequel on perçoit l’émotion brute d’une relation qui se reconstruit note après note. « Elle ne veut pas faire ce métier, elle a vu ce que ça donnait ! » plaisante Garou, tout en exprimant sa fierté d’avoir éveillé en elle une étincelle artistique.

Un lien fort qui dépasse la scène

Bien qu’Emelie n’envisage pas une carrière musicale, leur complicité dépasse largement le cadre familial classique. Elle le considère comme l’un de ses « besties », une expression qui en dit long sur leur lien retrouvé. Garou, qui se produira à Paris en janvier 2026, espère secrètement une apparition-surprise de sa fille sur scène. Rien n’est confirmé, mais cette éventualité fait déjà rêver les fans. Plus qu’un concert, ce serait un symbole fort de l’union entre deux générations, unies par une musique porteuse de sens et d’amour.

Garou face au silence de Céline Dion

Invité de l’émission Quelle Époque ! ce samedi 12 avril, Garou s’est également confié sur sa relation avec Céline Dion, absente de l’émission mais bien présente dans les esprits. Interrogé par Léa Salamé, il a évoqué sans détour leur éloignement : « On ne se parle pas beaucoup. Céline est dans son monde, elle a besoin de ce recul. » Un silence qu’il ne dramatise pas, mais qu’il accepte comme une étape nécessaire dans la trajectoire de la star québécoise.

Une complicité unique, désormais en suspens

Garou ne cache pas qu’il garde de cette période des souvenirs marquants. Il évoque régulièrement la « complicité unique » qu’il partageait avec Céline, et le sentiment d’avoir « trahi quelque chose » en s’éloignant. En 2022 déjà, il avait exprimé ce regret dans En Aparté, soulignant à quel point leur lien avait été fort, presque familial. Et même si aujourd’hui les retrouvailles semblent incertaines, il reconnaît qu’un simple regard échangé pourrait suffire à raviver l’intensité de leur relation passée.

Même dans le silence, l’admiration de Garou pour Céline Dion reste intacte. Il l’a prouvé récemment en saluant sa performance lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. « J’étais à fond ! » a-t-il déclaré, visiblement touché. Un hommage sincère qui prouve que si les mots se font rares, les sentiments, eux, n’ont jamais quitté la scène.