Maire de Paris, femme de caractère et figure clivante du paysage politique, Anne Hidalgo n’a jamais fui les tempêtes.

Ni celles de la politique, ni celles médiatiques. De son ascension depuis les rangs modestes jusqu’à son plongeon spectaculaire dans la Seine pour les JO 2024, elle reste fidèle à une devise : faire ce qu’elle dit, dire ce qu’elle pense. Quitte à rembarrer, sans trembler, les figures de la télévision.

Née en Espagne et arrivée en France en 1962, Anne Hidalgo n’a pas grandi dans les hautes sphères du pouvoir. Fille d’un électricien et d’une couturière, elle incarne une trajectoire rare dans une classe politique souvent verrouillée. C’est dans les années 2000 qu’elle entre véritablement en scène, en devenant première adjointe de Bertrand Delanoë, alors maire de Paris. Elle occupe ce rôle entre 2001 et 2014, tout en étant conseillère régionale d’Île-de-France. Le 2 avril 2014, elle prend les rênes de la capitale, devenant la première femme à occuper ce poste. Une prise de pouvoir obtenue à force de ténacité, loin des réseaux d’héritiers politiques.

Une maire au cœur des JO et au-devant de la scène

Dix ans plus tard, Paris s’apprête à accueillir les Jeux olympiques 2024, un défi colossal qu’Anne Hidalgo aura piloté avec opiniâtreté. Entre polémiques, transformations urbaines et débats sur les budgets, la maire n’a jamais reculé devant les critiques. Et pour démontrer sa détermination, elle n’a pas hésité à plonger dans la Seine, dans une séquence devenue virale. Un acte symbolique fort : prouver que la baignade dans le fleuve serait possible, et sûre. Là où beaucoup se seraient contentés de promesses, elle a mis son corps en jeu. Une audace qui n’a pas manqué de faire réagir.

Ardisson provoque, Hidalgo réplique

Si elle sait mouiller le maillot, Anne Hidalgo sait aussi se défendre, même face aux figures les plus redoutées du petit écran. Retour en février 2014, sur le plateau de Salut Les Terriens. Alors en pleine campagne municipale, elle affronte Thierry Ardisson, connu pour ses piques acerbes et ses allusions corrosives. Tout semble bien se passer jusqu’à ce que l’animateur cite sa rivale de l’époque, Nathalie Kosciusko-Morizet :
« Elle vous appelle ‘l’Héritière’… »

Sans se démonter, Hidalgo riposte instantanément :
« Je ne suis pas née avec une cuillère d’argent dans la bouche ! »
Un coup de maître en direct, qui renvoie l’animateur dans ses cordes et rappelle que sa légitimité ne s’est jamais fondée sur un nom ou un réseau, mais bien sur son parcours et son travail.

Une figure politique qui divise, mais ne se dérobe jamais

Anne Hidalgo n’est pas une élue qui laisse indifférent. Ses décisions, son style de gouvernance et ses prises de position sont souvent discutés, parfois violemment critiqués. Mais une chose est certaine : elle ne fuit jamais le débat, ni la confrontation. Que ce soit en conseil municipal ou en plateau télé, elle assume ses choix, ses mots et ses engagements, qu’on les partage ou non.