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Faire pipi sous la douche pourrait avoir des conséquences surprenantes, et ce n’est pas une question d’hygiène

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Souvent évoquée sur le ton de la plaisanterie, l’habitude d’uriner sous la douche divise autant qu’elle intrigue. Écologique pour certains, douteuse pour d’autres, cette pratique anodine soulève en réalité des questions sérieuses, notamment sur la santé féminine et le fonctionnement du périnée.

À première vue, faire pipi sous la douche semble relever du bon sens pratique. Pourquoi gaspiller six litres d’eau avec chaque chasse d’eau, quand on peut évacuer l’urine pendant qu’on se lave déjà ? En économisant une chasse par jour, cela représente près de 2 190 litres d’eau potable préservés chaque année, un chiffre loin d’être négligeable à l’heure où les enjeux hydriques se font pressants.

Une étude britannique avance même que si tout le monde s’y mettait, l’équivalent de 26 piscines olympiques pourrait être épargné chaque année. À cela s’ajoute une baisse de consommation de papier toilette, dont la fabrication mobilise environ 168 litres d’eau par rouleau. En somme, l’idée séduit par sa simplicité et son efficacité symbolique.

Des bienfaits physiologiques pour la miction

Sur le plan médical, la pratique ne présente aucun risque majeur pour la majorité des individus en bonne santé. Le docteur David Shusterman, urologue new-yorkais, souligne que l’eau chaude de la douche facilite naturellement le relâchement musculaire, permettant une vidange complète de la vessie sans effort particulier. En cas d’infection urinaire légère, le ruissellement de l’eau aiderait même à éviter la stagnation des bactéries.

Néanmoins, l’hygiène intime doit rester irréprochable : chez les femmes, un écartement des lèvres vulvaires est recommandé pour éviter toute accumulation d’urine dans les muqueuses ; chez les hommes, un retrait du prépuce est souhaitable. Attention également en cas de plaie ouverte sur les jambes, où l’urine pourrait potentiellement favoriser une infection.

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Des risques insoupçonnés pour le périnée féminin

Mais derrière cette apparente innocuité, certains professionnels alertent sur les conséquences possibles pour les femmes. La kinésithérapeute Sabrina Fajau, connue sous le pseudonyme de « Princesse Périnée », met en garde contre l’impact de la miction debout sur le périnée. Ce muscle, essentiel au soutien des organes pelviens, nécessite un relâchement complet pour fonctionner efficacement.

Debout sous la douche, ce relâchement est difficilement atteignable, poussant inconsciemment certaines femmes à contracter les abdominaux pour uriner. Résultat : à long terme, cette pression répétée pourrait fragiliser le périnée, entraînant des troubles comme des fuites urinaires ou un affaissement pelvien.

Quand le cerveau conditionne la vessie

Autre mise en garde : le conditionnement neurologique lié au bruit de l’eau. Avec l’habitude, le simple fait d’entendre le son de la douche peut déclencher un besoin pressant d’uriner, même sans nécessité physiologique. Ce réflexe pavlovien peut à terme dérégler le lien naturel entre le cerveau et la vessie, rendant difficile le contrôle des envies en dehors du contexte de la salle de bain.

Pour prévenir ce phénomène, la spécialiste recommande d’adopter une position accroupie avant de faire couler l’eau, afin d’éviter l’automatisme. Une solution simple qui permettrait de protéger le périnée tout en maintenant une bonne gestion urinaire.

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Une pratique anodine… à relativiser

Uriner sous la douche n’est donc pas un tabou, ni un crime contre la bienséance. C’est un choix personnel, aux implications multiples. Sur le plan écologique, l’effet est modeste mais réel. Sur le plan de la santé, la prudence s’impose, surtout chez les femmes. Comme pour tant d’habitudes corporelles, tout est une question d’équilibre, de conscience de son corps et d’adaptation à ses besoins.

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