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« Et pourquoi pas… ? » : la proposition de François Bayrou

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Les murs de l’Élysée ont souvent été témoins de discussions tendues, mais celle du 2 septembre 2025 restera dans les mémoires.

Alors que le gouvernement vacille et que les alliances se fissurent, Emmanuel Macron réunit ses principaux partenaires de coalition pour tenter d’éviter le naufrage politique. Ce déjeuner, d’apparence anodine, marquera le début d’une recomposition silencieuse du pouvoir.

Ce 2 septembre, François Bayrou franchit le vestibule de l’Élysée, conscient que son avenir politique se joue en partie autour de cette table. Face à lui, Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Édouard Philippe et Bruno Retailleau. Objectif du jour : trouver une sortie de crise avant que le Premier ministre, affaibli par la défiance du Parlement, ne soit contraint à la démission.
Selon un conseiller présent, « l’ambiance était feutrée, mais la tension palpable ». Le président ouvre le bal en sondant ses alliés sur un éventuel accord de gouvernement avec les socialistes. Une idée qui, très vite, fait grincer les dents. « Ce n’a pas suscité un grand enthousiasme », admet un proche du pouvoir. Personne, autour de la table, ne croit à une alliance durable avec la gauche.

Le spectre de la dissolution

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Face à ce silence gêné, Emmanuel Macron lâche une autre hypothèse : la dissolution de l’Assemblée nationale. Une option explosive, qui n’emballe pas davantage ses convives. Édouard Philippe, prudent, met en garde contre un tel risque : « Dissoudre, c’est jouer à la roulette russe », aurait-il glissé. Bruno Retailleau, plus sec, avertit que ses troupes ne suivraient pas une aventure aussi incertaine. Même Gabriel Attal, pourtant réputé fidèle, juge la manœuvre prématurée. Macron écoute, sans répondre, notant mentalement les équilibres fragiles d’une majorité à bout de souffle.

Bayrou, l’allié fatigué

François Bayrou, lui, garde un silence studieux avant de prendre la parole. Il sait que le vote de confiance qu’il a réclamé lui a coûté cher : sa chute est inévitable. Pourtant, il tente une dernière manœuvre politique, proposant un nom pour “sortir de l’ornière”. Un profil de consensus, capable de rallier à la fois le centre et une partie de la droite modérée. Le président écoute, intrigué mais distant. Dans l’entourage du chef de l’État, on confie que le nom soufflé par Bayrou “a fait mouche” — sans pour autant être validé sur-le-champ.

Une coalition en lambeaux

Ce déjeuner, censé réaffirmer l’unité du bloc présidentiel, révèle au contraire l’ampleur des fractures internes. Chacun protège désormais son camp, sa base, ses ambitions futures. Les échanges deviennent plus rares, les regards se croisent à peine. Un témoin raconte : « On n’était plus dans la recherche d’un compromis, mais dans une forme de résignation collective. » Emmanuel Macron, lui, observe, écoute, et mesure l’isolement qui l’entoure.

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