Épilation des poils de nez : une pratique à éviter pour votre santé
Longtemps ignorés, les poils de nez sont aujourd’hui au cœur d’une tendance esthétique qui séduit de plus en plus d’hommes soucieux de leur apparence. Pourtant, derrière ce geste en apparence anodin se cache un véritable enjeu de santé. Médecins et spécialistes alertent sur des risques souvent méconnus, mais bien réels.
À l’heure où l’entretien du corps masculin se démocratise, l’épilation des poils de nez s’impose comme un nouveau réflexe beauté. Un poil qui dépasse et la pince ou la cire sont rapidement dégainées, au nom d’un visage jugé plus net et plus soigné. Ce geste, perçu comme purement esthétique, s’inscrit dans une recherche accrue de contrôle de l’image et du détail, parfois au détriment du bon sens médical.
Contrairement aux idées reçues, les poils de nez ne sont pas une anomalie à corriger. Ils jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme, comme le rappelle le Dr Gérald Kierzek, directeur médical de Doctissimo. Appelés vibrisses, ces poils situés à l’entrée des narines constituent une barrière naturelle contre les agressions extérieures.
Une première ligne de défense pour les voies respiratoires
Les vibrisses filtrent l’air inspiré en retenant poussières, pollens, allergènes et bactéries. Sans eux, les particules nocives pénètrent plus facilement dans les voies respiratoires, augmentant l’exposition des poumons à des agents irritants ou infectieux. Leur présence limite ainsi le risque d’infections ORL et de troubles respiratoires chroniques.
Supprimer ces poils fragilise cet équilibre naturel. Moins de poils signifie davantage d’allergènes inhalés, ce qui peut aggraver des pathologies comme le rhume des foins, les écoulements nasaux persistants ou certaines sinusites. L’épilation régulière favorise également une irritation locale, souvent sous-estimée.
Des complications parfois sérieuses
Au-delà de l’aspect allergique, l’arrachage des poils de nez peut provoquer des micro-lésions. Ces petites plaies deviennent des portes d’entrée idéales pour les bactéries, exposant à des complications telles que la folliculite, les furoncles ou, dans les cas les plus graves, une cellulite nasale. Une infection dans cette zone du visage n’est jamais anodine en raison de sa proximité avec le cerveau.
Face à ces risques, les spécialistes sont unanimes. La meilleure option reste la taille, et non l’épilation. Couper les poils visibles permet de conserver leur fonction protectrice tout en répondant à une exigence esthétique. Le Dr Gérald Kierzek recommande l’usage de petits ciseaux à bouts ronds ou d’une tondeuse spécialement conçue pour le nez.
Cette méthode présente plusieurs avantages : elle est rapide, hygiénique et surtout sans risque pour la muqueuse nasale. Contrairement à l’arrachage, la coupe n’endommage pas le follicule pileux et n’entraîne ni inflammation ni infection. Un geste simple qui permet de concilier apparence et santé.








