En Suisse, les squatteurs n’ont aucune chance : expulsions en quelques heures et sanctions sévères, voici comment le pays agit
Alors que le phénomène du squat inquiète de nombreux propriétaires en Europe, la Suisse a choisi une méthode radicale : agir vite et frapper fort.
Contrairement à d’autres pays où les procédures s’éternisent, les autorités helvétiques appliquent une tolérance zéro qui surprend autant qu’elle dissuade. Par définition, le squat consiste à occuper un logement sans titre, sans bail et sans autorisation, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire. Pour les propriétaires, cette intrusion est un véritable cauchemar : perte de jouissance de leur bien, frais imprévus et longues démarches judiciaires. En France comme ailleurs, le phénomène s’est accentué, profitant parfois d’absences prolongées ou de la vulnérabilité juridique des propriétaires.
La réponse expéditive de la Suisse
En Suisse, la gestion des squats ne laisse aucune place à l’ambiguïté. Une fois le signalement vérifié, un tribunal émet rapidement une ordonnance obligeant les squatteurs à quitter les lieux dans les heures qui suivent. Le non-respect de cette injonction expose immédiatement les occupants à la prison. Mieux encore, la justice helvétique prévoit régulièrement des indemnisations financières au profit des propriétaires lésés. Ce traitement strict, jugé extrême par certains voisins européens, a toutefois prouvé son efficacité.
Quand la France fait face aux lenteurs judiciaires
En France, la situation se révèle plus complexe. Un propriétaire confronté à un squat doit multiplier les démarches : déposer plainte, faire constater les faits par un commissaire de justice, rassembler des preuves de propriété et attendre la décision judiciaire. Les sanctions existent – jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende pour violation de domicile –, mais leur application reste souvent longue et fastidieuse. Une réalité qui contraste fortement avec la rapidité helvétique.
Un modèle qui interroge
La fermeté suisse nourrit un débat plus large sur la protection de la propriété privée. Faut-il s’inspirer de ce modèle et accélérer les procédures en France et en Europe ? Si certains y voient une solution radicale mais juste, d’autres alertent sur le risque d’atteinte aux droits des occupants précaires. Entre droit au logement et droit de propriété, l’équilibre reste fragile, mais le cas suisse montre qu’une volonté politique peut transformer en profondeur la manière de traiter le problème.