En expulsant les squatteurs de sa maison, ce propriétaire ne s’attendait pas à rendre un immense service aux policiers
Une expulsion ordinaire a viré au coup de filet spectaculaire à Biarritz. Ce qui devait être une simple intervention pour déloger des squatteurs a débouché sur la découverte de plusieurs tonnes de câbles volés, dévoilant l’ampleur d’un trafic organisé et causant un véritable rebondissement judiciaire.
À l’origine, l’opération menée le 23 septembre 2025 ne devait être qu’une formalité. Les policiers étaient simplement mobilisés pour accompagner un commissaire de justice et sécuriser l’expulsion de cinq occupants illégaux. Tout indiquait une procédure banale : s’assurer que le départ se fasse sans incident, puis rendre les clés au propriétaire. Mais en entrant dans la maison, les agents ont été frappés par un amas inhabituel, qui allait transformer cette mission en enquête criminelle.
La découverte d’un butin insoupçonné
Au sol, des montagnes de câbles sectionnés occupaient plusieurs pièces. Ce qui paraissait être du simple matériel destiné au recyclage s’est révélé être un butin massif : près de cinq tonnes de câbles électriques, appartenant à l’opérateur Orange, soigneusement stockés. La scène a immédiatement alerté les forces de l’ordre, qui ont compris qu’elles n’avaient pas seulement affaire à une occupation illégale, mais bien à une activité criminelle d’ampleur.
Des squatteurs rattrapés par une affaire bien plus grave
Les cinq occupants, tous d’origine roumaine, ont été interpellés sur-le-champ. Ceux qui pensaient simplement devoir quitter un logement squatté ont vu leur sort basculer vers une enquête judiciaire lourde. Présentés devant le tribunal, ils sont désormais poursuivis pour recel de biens volés avec destruction ou dégradation. L’affaire illustre la porosité entre squat et criminalité organisée, les logements occupés pouvant servir de caches pour des activités illicites.
Un préjudice considérable pour l’opérateur télécom
Pour Orange, le préjudice est important. Le vol de câbles entraîne non seulement des pertes financières se chiffrant en dizaines de milliers d’euros, mais aussi des perturbations du réseau. Dans certaines zones, ces actes de sabotage privent des milliers d’usagers d’internet ou de téléphone. La découverte réalisée à Biarritz pourrait ainsi mettre à jour un réseau plus vaste, responsable d’une série de coupures dans différentes régions.
Ce coup de filet imprévu réjouit les forces de l’ordre, car il offre l’opportunité de démanteler un trafic jusque-là difficile à cerner. Les enquêteurs espèrent que l’arrestation des cinq squatteurs permettra d’identifier des complices et de remonter toute la filière. Pour le propriétaire, qui cherchait avant tout à récupérer son bien, cette expulsion a eu une portée inattendue : en plus de libérer sa maison, elle a permis de rendre un service majeur à la collectivité.