Emmanuel Macron, sa décision choc pour faire chuter Gabriel Attal : “Il fallait faire quelque chose”
Alors que l’exécutif traversait une période de fortes tensions, la relation entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal s’est progressivement fissurée.

Un an après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, les témoignages et analyses se multiplient pour expliquer cette rupture silencieuse, nourrie d’incompréhension, de rivalités internes et d’ambitions contrariées.
Lors de son passage au 20 Heures de TF1 le 6 octobre, Gabriel Attal a surpris en déclarant ne plus comprendre les décisions du président de la République. Une confession rare, prononcée comme un aveu de distance et de désillusion, alors que les deux hommes ne se parlaient pratiquement plus depuis plus d’un an.
L’ancien Premier ministre avait très mal vécu la dissolution annoncée le 9 juin 2024, juste après les européennes. Pour lui, cette décision avait été un choc, une rupture brutale, et un tournant dont il n’a jamais complètement digéré les motivations.
Une dissolution perçue comme un coup politique

Selon une enquête du Point publiée le 13 novembre, certains au sein de la majorité estiment que la dissolution aurait aussi servi à contenir l’ascension rapide de Gabriel Attal. Mathilde Siraud évoque l’idée d’un “dauphin en devenir” que le président aurait voulu freiner, à l’image du duel Chirac/Sarkozy dans les années 2000.
Un proche de l’Élysée, cité par le magazine, va plus loin : « Attal était en train de l’effacer. Il fallait faire quelque chose. »
Pour l’ancien chef du gouvernement, ce moment fut un véritable coup d’arrêt. Il avouera plus tard avoir été « profondément sonné » et s’être longtemps demandé comment retrouver une utilité politique.
Une traversée du désert pour l’ancien Premier ministre
Écarté de Matignon, Gabriel Attal a mis des mois à retrouver sa place. Dans Paris Match, il confiait avoir vécu une année pénible, marquée par le doute et la recherche d’un nouveau rôle.
Sur France Inter, il critiquera frontalement la dissolution, qu’il juge « incompréhensible », reprochant à Emmanuel Macron de refuser de partager le pouvoir malgré le signal envoyé par les électeurs.
Ces déclarations publiques ont confirmé la profondeur du malaise entre les deux hommes, jusque-là présentés comme un duo cohérent de l’exécutif.
La nouvelle stratégie Attal pour se relancer

Pour revenir au premier plan, Gabriel Attal a imaginé une méthode inédite : instaurer une véritable négociation politique menée par un médiateur indépendant.
Il expliquait vouloir rompre avec les dialogues orchestrés exclusivement par le président, estimant que la France avait besoin d’un arbitrage plus neutre pour sortir des blocages institutionnels.
Cette proposition, reçue comme une manière de se démarquer clairement d’Emmanuel Macron, témoigne de son envie de reconstruire son identité politique… à quelques années seulement de la présidentielle de 2027, à laquelle son nom est déjà associé.
Une rencontre décisive à l’Élysée après un an de silence
Après plus d’un an de distance glaciale, Emmanuel Macron et Gabriel Attal se sont retrouvés à l’Élysée lors d’une réunion des chefs de partis. Selon le JDD, le président aurait profité de ce moment pour s’entretenir brièvement avec lui, lui demandant comment il « voyait les choses ».






