Drame familiale : Une mère jugée pour avoir laissé sa fille de 13 ans sans nourritures
Frédéric ne s’attendait pas à ce que sa vie bascule tragiquement ce soir d’août 2020. En flânant sur la côte près de Perpignan, il reçoit un appel dévastateur de son ex-compagne concernant leur fille aînée, Amandine, décédée à seulement 13 ans.
Ce qui s’ensuit est un douloureux voyage à travers le deuil et la recherche de vérité. Peu après la perte d’Amandine, Frédéric visite l’institut médico-légal à Montpellier, confronté à une vision qui le marquera à jamais : son enfant, méconnaissable et d’une maigreur alarmante. « C’était comme si elle sortait d’un camp de concentration, » se souvient-il, abasourdi par l’état de sa fille.
Une enquête révélatrice
Quatre ans plus tard, le procès de Sandrine P., mère d’Amandine, et de son beau-père, Jean-Michel C., s’ouvre. Ils sont accusés de torture et de négligence ayant conduit à la mort de l’adolescente, qui pesait seulement 28 kilos pour 1,55 mètre au moment de son décès. L’affaire révèle des détails accablants sur les conditions de vie d’Amandine, enfermée et négligée, une réalité bien plus sombre que les troubles alimentaires évoqués initialement.
Des révélations familiales
L’enquête dévoile une dynamique familiale toxique, où Amandine est décrite comme le « vilain petit canard », souvent privée de nourriture et victime de violences. Un frère témoigne de cette maltraitance régulière, exacerbée après son départ du domicile familial. Ces témoignages sont cruciaux pour comprendre l’ampleur des sévices subis par Amandine.
Des années de souffrance
Amandine a enduré des années de maltraitance, souvent signalée par l’éducation nationale sans résultat concret. La situation s’aggrave lorsqu’elle est renvoyée chez elle pendant le confinement de 2020, ne retournant jamais à l’école, confinée dans un débarras sans fenêtres et sous surveillance constante.
Frédéric, malgré des droits parentaux limités et un contact restreint avec ses enfants, se souvient des moments heureux avec Amandine. Son combat au tribunal vise non seulement à obtenir justice pour sa fille mais aussi à honorer sa mémoire, insistant sur sa personnalité joyeuse malgré les horreurs qu’elle a vécues.
