Disparition de Philippine : les députés LR veulent allonger la rétention des « étrangers clandestins dangereux »
Dans une réaction à un crime qui a secoué la France, les députés du groupe Droite républicaine, dirigés par Laurent Wauquiez, ont proposé une législation visant à durcir les conditions de rétention pour les étrangers en situation irrégulière considérés comme dangereux.
Cette initiative fait suite au meurtre tragique de Philippine, une jeune étudiante à Paris.
La proposition de loi, déposée jeudi, vise à augmenter la durée maximale de rétention des immigrants irréguliers de 90 à 135 jours, et jusqu’à 210 jours pour ceux condamnés pour un crime.
Cette mesure s’alignerait sur les pratiques déjà en vigueur pour les auteurs d’actes terroristes. L’affaire qui a déclenché cette initiative concerne un ressortissant marocain, précédemment condamné pour viol et qui avait été libéré de rétention peu avant de commettre un meurtre.
Modifications des Procédures Judiciaires
En outre, les législateurs de droite souhaitent limiter l’intervention du juge dans le processus de rétention. La nouvelle loi proposerait de supprimer l’obligation pour les juges de justifier les prolongations de rétention jusqu’à 90 jours.
Passé ce délai, elle retirerait également au juge la capacité de libérer un étranger avant la fin du terme maximal, à moins que son pays d’origine ne garantisse rapidement un laissez-passer consulaire nécessaire pour l’expulsion.
Contexte Politique et Réactions
Cette proposition fait écho aux déclarations de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, qui critique vivement le système judiciaire pour son prétendu laxisme face à l’insécurité.
Le débat est prévu pour s’intensifier avec l’approche de l’examen d’une autre proposition de loi par le Rassemblement national, qui prône l’expulsion systématique des étrangers condamnés pour des crimes ou délits graves.
La discussion autour de cette législation soulève des questions importantes sur la balance entre sécurité et droits humains, ainsi que sur l’efficacité des procédures d’expulsion dans le contexte européen complexe.
La réaction à l’affaire de Philippine met en lumière une tension croissante entre la protection des citoyens et le respect des procédures légales et des droits des immigrants.