Figure mythique du cinéma français et personnalité aussi admirée que controversée, Brigitte Bardot s’est éteinte à l’âge de 91 ans.

Jusqu’à ses derniers mois, l’ancienne actrice aura lutté contre une santé fragile, tout en restant fidèle à son franc-parler et à une vie marquée par des engagements radicaux et des relations familiales complexes. La disparition de Brigitte Bardot met un terme à une année particulièrement éprouvante sur le plan de la santé.

Hospitalisée à deux reprises en 2025, d’abord à la rentrée puis à la fin du mois de novembre, la star avait subi une intervention chirurgicale qui l’avait contrainte à rester plusieurs semaines à l’hôpital. Ces épisodes avaient ravivé les inquiétudes autour de celle qui vivait depuis longtemps à l’écart du tumulte médiatique. Quelques mois plus tôt encore, en janvier 2023, elle avait déjà été admise en urgence pour une insuffisance respiratoire, signe d’une fragilité installée.

Un dernier démenti face aux rumeurs de sa propre mort

Fidèle à son tempérament sans détour, Brigitte Bardot avait brisé son silence pour dénoncer des rumeurs qu’elle jugeait absurdes. Sur les réseaux sociaux, elle avait tenu à rassurer ses admirateurs, affirmant aller bien et fustigeant l’auteur de cette fausse annonce de décès. Ce message, à la fois ironique et cinglant, illustrait une fois de plus son refus d’être réduite à une figure passive ou déclinante. Jusqu’au bout, elle aura revendiqué sa liberté de ton, quitte à choquer ou déranger.

Une vie familiale volontairement tenue à distance

Derrière l’icône mondiale se cachait une femme aux liens familiaux ténus et assumés comme tels. Dans plusieurs entretiens, Brigitte Bardot avait reconnu vivre éloignée de la plupart de ses proches. Si son mari Bernard d’Ormale partageait son quotidien et soutenait son combat pour la cause animale, le reste de sa famille vivait dispersé à l’étranger. Sa sœur résidait aux États-Unis, tandis que son fils Nicolas s’était installé en Norvège, tout comme ses propres enfants. Cette distance géographique s’accompagnait d’une barrière linguistique et culturelle qui rendait les échanges rares mais, selon elle, empreints de cordialité.

Une relation mère-fils marquée par la rupture

Le chapitre le plus douloureux de sa vie privée reste sans doute la relation profondément conflictuelle entretenue avec son fils unique, Nicolas Charrier. Brigitte Bardot n’avait jamais dissimulé son rejet de la maternité, allant jusqu’à employer des mots d’une extrême violence dans son autobiographie. Ces propos, vécus comme une humiliation par son fils, avaient conduit ce dernier à porter plainte contre elle. Cet épisode judiciaire avait définitivement rompu tout lien entre eux, scellant une séparation irréversible. Une fracture intime qui, malgré la célébrité et les honneurs, aura accompagné Brigitte Bardot jusqu’à la fin de sa vie.