Disparition d’Agathe : le corps a-t-il été déplacé ? « Ça fait partie des hypothèses », confirme François Daoust
Presque un mois après sa disparition, le mystère autour de la mort d’Agathe Hilairet reste entier.
Retrouvée sans vie dans un sous-bois de la Vienne, cette découverte bouleversante relance une enquête complexe où les hypothèses se multiplient, et où les zones d’ombre, malgré les efforts déployés, demeurent nombreuses.
Le 10 avril, Agathe Hilairet quitte le domicile familial de Vivonne pour une sortie de course à pied comme elle en avait l’habitude. Elle ne reviendra jamais. Alertés rapidement par sa famille, les gendarmes déclenchent une enquête pour disparition inquiétante. Très vite, un important dispositif de recherches est mis en place : drones, chiens pisteurs, plongeurs, patrouilles au sol… Malgré ces efforts, aucune piste concrète ne sera identifiée durant plusieurs semaines.
Une découverte inattendue, loin des premiers périmètres
C’est finalement le dimanche 4 mai qu’un promeneur fait une macabre découverte : le corps sans vie d’Agathe est retrouvé dans un sous-bois en bordure de la zone de recherches initiale, au sud de la Vienne. Cette localisation hors du périmètre prioritaire soulève immédiatement de nombreuses interrogations. Comment a-t-elle pu échapper à une mobilisation aussi massive ? Était-elle présente là dès le début, ou le corps a-t-il été déplacé ? Les certitudes sont rares, les doutes nombreux.
Un terrain difficile, des conditions météo défavorables
Selon François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), les conditions climatiques ont pu jouer un rôle majeur dans la difficulté des recherches. Interrogé sur RTL, il évoque la possibilité que la pluie puis la chaleur aient altéré les pistes olfactives et gêné les chiens spécialisés. Il n’exclut pas non plus que le corps ait été déplacé, bien que cette hypothèse reste à confirmer.
L’autopsie pratiquée après la découverte n’a pas permis, pour l’instant, de déterminer les causes précises du décès. Des examens complémentaires sont en cours, incluant des analyses entomologiques, toxicologiques et des tissus. Ce processus long et méticuleux pourrait permettre de mieux comprendre le déroulé exact des faits. Les enquêteurs, eux, poursuivent leur travail sur le terrain et dans les laboratoires.
Une enquête technique qui s’élargit
Depuis le 5 mai, la zone où le corps a été découvert est devenue une scène d’investigation à part entière. Chaque accès, chaque recoin est examiné avec précision. Les téléphones ayant émis dans la zone autour du 10 avril sont également analysés, afin de détecter d’éventuelles présences suspectes ou des mouvements inhabituels. Cette méthode pourrait offrir des indices précieux sur ce qui s’est réellement passé.
Avant même la découverte du corps, les enquêteurs avaient changé d’approche en interrogeant toutes les personnes ayant pu se trouver dans les environs. Plus de 1 000 témoignages ont déjà été collectés, preuve de la détermination des autorités à faire émerger la vérité. Cette nouvelle phase, renforcée par les indices matériels et numériques, pourrait permettre d’éclairer enfin les derniers instants d’Agathe.