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Différencier « la vie communale » et « la vie paroissiale »: la crèche de Noël annulée dans un village de l’Oise en raison des municipales

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À Avrechy, petit village de l’Oise, une décision du curé vient raviver un débat délicat : où s’arrête la foi et où commence la politique ? Pour éviter toute confusion à l’approche des municipales, la paroisse renonce cette année à organiser la messe de l’Avent et la crèche, habituellement très attendues.

À l’origine de cette décision, l’identité de l’organisateur des festivités : Jean-Charles Lefèvre, conseiller municipal d’opposition et désormais candidat déclaré à la mairie pour mars prochain. Pour le père Jean-Frédéric Plateaux, laisser se tenir ces célébrations religieuses sous l’égide d’un homme engagé dans la campagne reviendrait à brouiller les lignes. La situation serait, selon lui, trop propice aux malentendus ou aux interprétations politiques.

Un curé déterminé à préserver la neutralité du lieu

Le père Plateaux explique avoir d’abord refusé une messe en semaine, une pratique qui n’est plus courante dans la paroisse. Il avait ensuite envisagé une célébration le 24 décembre au soir, mais l’horaire proposé ne convenait pas, rendant l’organisation impossible. Concernant la crèche, le problème est plus sensible : la double casquette de Jean-Charles Lefèvre, à la fois organisateur et candidat, pourrait selon lui « prêter à confusion » en pleine période électorale. « La proximité des élections pose problème », insiste le religieux, soucieux de garder l’église à l’écart de tout soupçon de récupération.

Le candidat se défend de toute arrière-pensée

Jean-Charles Lefèvre, prêt à se mettre en retrait de l’organisation, assure qu’il n’y a « rien de politique » dans ces événements. Sa foi relève du domaine personnel, dit-il, et ne doit pas être associée à son engagement municipal. Pour lui, interdire l’accès à l’église au motif qu’il est candidat crée une confusion regrettable entre spiritualité et responsabilités publiques. « Si on ne peut plus être élu et chrétien, c’est dommage », déplore-t-il.

Deux visions irréconciliables du rôle de l’Église

Le père Plateaux, lui, reste ferme : « On ne peut pas jouer sur deux tableaux ». Il distingue nettement la vie paroissiale, qu’il souhaite neutre et ouverte à tous, et la vie communale, marquée par les rivalités électorales. L’église, rappelle-t-il, « est au milieu du village pour tout le monde », quelle que soit la sensibilité politique. En refusant la tenue des festivités cette année, il entend protéger ce principe, quitte à susciter l’incompréhension.

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