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Deux retraités découvrent sur Internet la disparition de leur fille de trois mois après son décès

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Au détour d’une simple recherche en ligne, un couple de retraités a vu sa vie basculer.

Sans le moindre appel, sans le moindre courrier, Jean Forest et son épouse ont découvert sur Internet que leur fille Marjolaine était décédée depuis des mois. Un choc d’une violence inouïe, doublé d’un douloureux sentiment d’abandon institutionnel.

Jean Forest, ancien policier aujourd’hui à la retraite, cherchait seulement des nouvelles de sa fille sur Internet lorsqu’il est tombé sur un texte intitulé In memoriam sur le site de l’ENS de Lyon. C’est là, en quelques mots, qu’il a compris que Marjolaine, universitaire de 51 ans, était morte, sans qu’aucun service hospitalier ou funéraire n’ait jugé nécessaire de prévenir ses parents. Cette absence totale d’information a frappé le couple en plein cœur.

Une vie marquée par la fragilité, mais aussi par l’indépendance

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Née avec une malformation de la moelle épinière, Marjolaine Forest vivait avec une santé précaire. Malgré cela, elle avait construit une carrière brillante, notamment au sein du laboratoire de recherche de l’Ihrim à Lyon II. Soucieuse de préserver son autonomie, elle travaillait énormément, ce qui poussait ses parents à éviter de la déranger. C’est précisément pour cela qu’ils avaient pris l’habitude de suivre son parcours en consultant régulièrement Internet plutôt que de l’appeler directement.

Une chronologie dramatique révélée après coup

Les recherches menées par Jean Forest montrent que sa fille a appelé le Samu le 25 février pour de violentes douleurs abdominales. Elle est tombée dans le coma le 26 et est décédée le 6 mars, soit plus de trois mois avant que ses parents n’apprennent la terrible nouvelle. Dans le dossier médical récupéré, une annotation affirme que l’hôpital aurait tenté de joindre la famille « sans succès ». Mais selon les fadettes, aucun appel n’aurait été passé, ce que confirme l’ex-policier qui assure n’avoir reçu aucune communication.

Une volonté ambiguë et une communication défaillante

L’hôpital affirme que Marjolaine avait « expressément indiqué » ne pas vouloir informer sa famille de son état de santé. Une consigne qui, même si elle devait être respectée de son vivant, n’impliquait en rien l’absence d’information après son décès. Pour les Forest, ce silence prolongé relève avant tout d’une défaillance de communication. L’administration municipale, de son côté, soutient qu’un employé aurait tenté de retrouver la famille en ligne, sans succès. Une explication que le père réfute fermement : l’adresse figurait sur la carte d’identité, et les parents étaient garants du logement de leur fille.

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Un enterrement en terrain commun

Le corps de Marjolaine est resté cinq semaines au centre funéraire municipal avant d’être inhumé dans le terrain commun du cimetière de la Croix-Rousse, une zone réservée aux personnes non réclamées. Pour ses parents, cette découverte est un nouveau déchirement : non seulement ils n’ont pas pu lui dire adieu, mais ils ignorent encore l’endroit exact où elle repose. Une situation qu’ils vivent comme une seconde perte.

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