15 49.0138 8.38624 1 1 10000 1 https://fr.housetherapie.com 300
Publicité:
Publicité:

Deux ans après le début de l’affaire Émile, une personnalité importante tape du poing sur la table : « Nous ne sommes pas dupes »

Publicité:

Deux ans après la disparition du petit Émile Soleil, retrouvé mort près de son village, l’enquête reste en suspens. Tandis que la piste familiale semble écartée selon l’avocate du grand-père, de nouvelles orientations sont désormais explorées. Un lourd silence persiste autour de ce drame non élucidé.

Le 8 juillet marque une date douloureuse : celle de la disparition du petit Émile, alors âgé de deux ans et demi, dans le village du Haut-Vernet. Depuis, une enquête tentaculaire a mobilisé enquêteurs, gendarmes et magistrats, mais le cœur du mystère demeure. En avril dernier, une randonneuse découvre fortuitement le crâne et quelques dents de l’enfant à environ 25 minutes à pied du hameau, sur un sentier qualifié de « facile » par le procureur. Ce rebondissement macabre n’a pourtant pas permis d’apporter de réponses définitives.

La piste intrafamiliale remise en question

Longtemps sous le feu des soupçons, Philippe Vedovini, le grand-père paternel du petit garçon, semble aujourd’hui écarté des investigations. Son avocate, Maître Isabelle Colombani, s’est exprimée fermement ce lundi sur BFMTV : « Nous ne sommes pas dupes : s’il y avait un élément à charge, je ne serais pas là. » Selon elle, les enquêteurs orientent désormais leurs efforts vers d’autres pistes, éloignées de l’hypothèse d’un crime intrafamilial.

La défense s’appuie notamment sur les analyses de déplacements géolocalisés des membres de la famille. Les enquêteurs auraient pu établir qu’aucun proche d’Émile ne s’était rendu sur les lieux où son crâne a été retrouvé, entre la reconstitution judiciaire et la découverte des restes. Une conclusion qui fragilise l’hypothèse d’un dépôt tardif des ossements par un proche, relancée un temps par les déclarations du procureur.

Des traces d’ADN dégradées : un espoir ténu

Deux empreintes ADN, dégradées mais exploitables, ont été isolées sur les vêtements d’Émile. Pour Maître Colombani, la technologie permet aujourd’hui de « reconstruire » ces profils génétiques partiels, ce qui pourrait orienter l’enquête vers une piste décisive. « J’espère que l’on pourra retrouver à qui ils appartiennent », a-t-elle confié, tout en rappelant que les véritables réponses sont peut-être à chercher dans le village même.

Publicité:

Garde à vue : une procédure jugée brutale

Quatre membres de la famille avaient été placés en garde à vue en avril dernier, dans des conditions que l’avocate juge « violentes ». Elle déplore une stratégie d’enquête reposant plus sur la pression psychologique que sur des éléments matériels concrets. Philippe Vedovini, lors de ses 47 heures de garde à vue, aurait répondu à toutes les questions sans jamais exercer son droit au silence, preuve selon sa défense d’une totale collaboration. « C’était à charge, et non à décharge », résume-t-elle.

Cette période reste un traumatisme profond pour les proches du petit Émile. Aucun membre de la famille n’a, depuis ces événements, remis les pieds au Haut-Vernet. « Tant qu’ils n’auront pas la réponse, c’est difficile de retourner là-haut », a confié l’avocate, soulignant l’impossibilité de faire leur deuil tant que l’ombre du doute subsiste.

Un deuil empêché, une justice attendue

Les enfants de Philippe Vedovini se sont constitués partie civile dans le dossier, et sont suivis psychologiquement depuis mars. Cette famille, souvent exposée au regard public et aux suspicions, espère désormais un nouvel élan dans l’instruction. Si l’émotion demeure intacte, c’est l’inaction judiciaire perçue, deux ans après, qui exacerbe la souffrance.

L’avocate ne cache pas son amertume face au manque de réponses concrètes : « On a mis des moyens considérables. Deux juges, une mobilisation exceptionnelle… Il faut que cela aboutisse. » Une attente qui pèse chaque jour davantage sur cette famille, coincée entre la colère, le chagrin et l’envie de tourner la page.

Publicité:

Publicité:

Merci pour le partage!