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Des parents convoqués devant la justice en raison du prénom donné à leur enfant

Les autorités judiciaires ont sommé des parents de se présenter à la suite du choix du prénom de leur nouveau-né. Selon les registres de l’état civil, ce prénom serait jugé préjudiciable aux intérêts de l’enfant.

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Le litige qui attire l’attention des tribunaux se cristallise autour de l’utilisation du « n tilde », un caractère dont l’existence ne trouve pas de légitimité dans l’alphabet français. C’est là que réside l’enjeu principal de cette querelle.

Une circulaire datant de 2014 énonce clairement : « Le tilde n’est pas un signe diacritique retenu par la langue française ». C’est sur cette directive officielle que se fonde la décision de justice interdisant l’attribution du prénom Fañch.

Pourtant, le Code Civil stipule sans équivoque : « les prénoms de l’enfant sont choisis librement par ses père et mère ». Malgré cela, la justice estime que ce choix prénuptial va à l’encontre des intérêts de l’enfant.

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« À la maternité, l’officier d’état civil nous avait mis en garde, mais c’est un prénom que nous chérissons, qui résonne avec mes origines bretonnes.

Nous avons donc décidé de le maintenir et de nous battre si nécessaire », confie la mère de l’enfant aux colonnes du Courrier de l’Ouest.

« Nous sommes accusés de négliger l’intérêt de notre enfant. C’est accablant. On insinue que nous sommes de mauvais parents… Tout cela pour un simple tilde », déplore la maman de Fañch, exprimant son désarroi dans les pages du journal.

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Cette affaire suscite un vif débat et alimente les discussions. Le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, dénonce avec force cette convocation devant la justice. Dans un communiqué de presse, il condamne cette « violence sociale inadmissible ».

Sur les réseaux sociaux, il partage son indignation : « La richesse des identités et des langues régionales doit être respectée dans notre pays ! », clame-t-il sur X.

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Ce n’est pas la première fois qu’une famille se retrouve dans cette situation. En 2017, une autre famille avait été convoquée devant la justice pour avoir choisi le prénom Fañch pour leur nouveau-né.

Le service de l’état civil avait alors rejeté ce choix en se référant à la circulaire de 2014. Malgré une validation par la Cour d’Appel de Rennes, les parents de Fañch sont confrontés à la désagréable nouvelle que le parquet se pourvoit en cassation dans cette affaire.

« C’est un mépris arrogant envers le peuple breton et tout ce qu’il a de précieux, comme si la langue bretonne représentait encore aujourd’hui une menace pour la langue française », dénonce Jean-René Kerloc’h, l’avocat de la famille.

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