Des faux gendarmes arrêtent les automobilistes pour voler leurs papiers et de l’argent, ce signe doit immédiatement vous alerter
Le phénomène inquiète les autorités autant qu’il terrorise les automobilistes : de faux policiers interceptent des conducteurs la nuit pour les dépouiller.

Ces “pirates de la route”, de plus en plus actifs depuis fin 2024, utilisent une mise en scène redoutable. Pourtant, un détail imparable permet de démasquer instantanément l’arnaque et d’éviter le piège. Les faux policiers misent avant tout sur l’effet de surprise et la peur de l’uniforme, souvent en pleine nuit, lorsque la vigilance des conducteurs baisse.
Installés dans un véhicule banal muni d’un simple gyrophare bleu acheté en ligne, ils se positionnent derrière la victime et se livrent à des appels de phare insistants. Une fois l’arrêt obtenu, ils adoptent un ton autoritaire pour déstabiliser la personne. Leur objectif est clair : vous pousser à ouvrir votre portière ou votre vitre, prétexte à une prétendue fouille ou à un contrôle fantasmé. Ils s’emparent alors d’argent, de téléphones ou de papiers avant de disparaître, parfois en employant la violence.
Le signe infaillible qui dévoile l’escroc

Parmi tous les indices, un seul suffit à prouver immédiatement qu’il s’agit d’un faux contrôle : la demande d’argent liquide. Les policiers et gendarmes ne procèdent jamais à un paiement sur place en espèces. Les contraventions sont systématiquement établies par voie électronique, via tablettes ou terminaux sécurisés. Si l’individu exige des billets sous prétexte d’éviter un retrait de points ou une mise en fourrière, vous avez la confirmation absolue que vous faites face à une escroquerie. Aucune procédure légale ne prévoit un règlement en cash sur le bas-côté. Dans ce cas, mieux vaut remonter la vitre, verrouiller les portes et contacter immédiatement le 17.
Les autres détails révélateurs d’un faux contrôle
D’autres indices peuvent aider à repérer les imposteurs. L’apparence vestimentaire est souvent négligée : baskets voyantes, jeans délavés, blousons sans insigne officiel. Même en civil, les vrais policiers portent des équipements professionnels. Le comportement offre également des pistes : les forces de l’ordre respectent un protocole strict, commencent par se présenter, expliquent la raison du contrôle et demandent les papiers. Un escroc, lui, se montrera nerveux, jettera des regards autour de lui et tentera de fouiller vos affaires. Une dashcam peut devenir un puissant outil dissuasif, car les imposteurs craignent d’être filmés et identifiés.

Les bons réflexes pour rester en sécurité
Votre sécurité doit passer avant tout. Si vous avez un doute, restez dans votre véhicule et verrouillez les portières. Ouvrez à peine la vitre pour parler et exigez la carte professionnelle, infalsifiable, des forces de l’ordre. En cas de refus ou d’agressivité, redémarrez calmement et dirigez-vous vers un endroit éclairé ou fréquenté, tout en appelant la police. Si un vol a lieu, l’impact financier peut être important : toutes les assurances ne couvrent pas le vol d’effets personnels dans l’habitacle. Il est recommandé de vérifier si votre contrat inclut une garantie spécifique contre ce type d’agression, souvent exclue des formules au tiers. Après les faits, une plainte doit être déposée sans délai. L’infraction est doublement aggravée : vol avec menace ou violence, et usurpation de fonction publique. Un avocat peut vous aider à constituer un dossier solide et à solliciter une indemnisation, notamment auprès du fonds de garantie si les auteurs ne sont pas identifiés.






