Une intervention journalistique a failli tourner au drame sur une autoroute bloquée par des agriculteurs. Près de Carcassonne, deux journalistes de BFMTV affirment avoir été prises pour cible par un tracteur lors d’un reportage en direct. Des faits jugés d’une extrême gravité, qui ont conduit la chaîne à engager immédiatement des poursuites judiciaires.

Mercredi 17 décembre au soir, la mobilisation agricole dans l’Aude a donné lieu à des scènes particulièrement tendues. Sur l’autoroute A61, au niveau de l’échangeur Carcassonne Ouest, plusieurs axes étaient bloqués par des agriculteurs, dans un contexte de colère sociale et de forte pression sur les forces de l’ordre. C’est dans ce climat électrique qu’une équipe de BFMTV s’est rendue sur place pour assurer un duplex.

Une tentative de collision dénoncée par la chaîne

Selon un communiqué officiel de BFMTV, les deux journalistes présentes auraient été violemment prises à partie, tant verbalement que physiquement, à l’issue de leur intervention à l’antenne. La chaîne affirme qu’un conducteur de tracteur aurait volontairement tenté de les percuter à deux reprises, transformant une mission d’information en situation de danger immédiat.

Des menaces jugées particulièrement graves

Les faits rapportés font état d’un comportement intentionnel. Le tracteur aurait été dirigé de manière délibérée vers les journalistes, les obligeant à se mettre en sécurité. Face à cette situation, la rédaction évoque des menaces physiques claires et une mise en danger directe de ses équipes sur le terrain.

Une plainte annoncée sans délai

À la suite de cet épisode, BFMTV a confirmé que les deux journalistes allaient déposer plainte. Le groupe RMC BFM a immédiatement fait savoir qu’il soutenait pleinement cette démarche judiciaire et qu’il engagerait toutes les procédures nécessaires afin que les faits soient examinés par la justice.

Une atteinte à la liberté de la presse dénoncée

Dans son communiqué, la direction du groupe a fermement condamné ce qu’elle qualifie de violences inadmissibles à l’encontre de journalistes dans l’exercice de leur mission. Elle rappelle que la liberté d’informer constitue un pilier fondamental de la démocratie et que toute entrave, a fortiori violente, ne saurait être tolérée.

Un climat de défiance envers les médias

Cet incident s’inscrit dans un contexte plus large de tensions croissantes entre certains manifestants et les médias, régulièrement pris pour cible lors de mouvements sociaux. La chaîne souligne que couvrir l’actualité sur le terrain ne devrait jamais exposer des journalistes à des risques physiques.