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Dengue, chikungunya, Zika : les autorités sanitaires s’inquiètent d’une hausse des cas en métropole

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Avec l’arrivée des beaux jours et la prolifération des moustiques tigres sur le territoire, les autorités sanitaires redoutent une recrudescence des cas de chikungunya, de dengue et de Zika en France métropolitaine.

Une vigilance accrue est désormais de mise pour éviter le déclenchement d’une épidémie difficile à maîtriser. La Direction générale de la Santé (DGS) tire la sonnette d’alarme : jamais autant de cas importés de chikungunya n’avaient été recensés si tôt dans l’année en métropole. Entre le 1er janvier et le 20 mai 2025, 950 cas ont été identifiés, un chiffre sans précédent, essentiellement liés à une épidémie en cours sur l’île de la Réunion. Dans le même temps, les Antilles françaises restent confrontées à une flambée de dengue, avec 1 275 cas importés vers la métropole depuis janvier. Ce contexte alarmant coïncide avec le début de la saison favorable à la prolifération du moustique Aedes albopictus, désormais présent dans 81 départements français. L’objectif des autorités : éviter que ces virus tropicaux ne s’installent durablement sur le sol métropolitain.

Trois virus, un même vecteur : le moustique tigre

Les arboviroses en question – chikungunya, dengue et Zika – partagent un mode de transmission identique : la piqûre d’un moustique infecté, après qu’il a piqué une personne déjà porteuse du virus. Ce mécanisme favorise la propagation locale dès lors qu’un cas importé n’est pas rapidement identifié. La DGS insiste donc sur l’importance du dépistage précoce, en particulier devant tout tableau fébrile inexpliqué, notamment si le patient ou l’un de ses proches revient d’une zone d’endémie. L’enjeu est d’éviter que ces maladies ne franchissent le seuil d’une circulation autochtone, ce qui marquerait le début d’une épidémie locale.

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Un diagnostic rapide, une prise en charge ciblée

Pour contrer cette menace, les professionnels de santé doivent redoubler de vigilance. Toute fièvre associée à des douleurs musculaires ou articulaires, à une éruption cutanée ou à des maux de tête doit faire suspecter une infection à arbovirus, notamment si elle survient après un séjour dans une zone touchée. Les examens biologiques doivent être réalisés en fonction de la date des premiers symptômes et cibler systématiquement les trois virus. Le signalement rapide auprès de l’ARS est également essentiel, afin de déclencher les protocoles de démoustication autour du cas détecté.

Symptômes à connaître : repérer les signaux d’alerte

Les trois arboviroses présentent des symptômes proches, mais quelques distinctions permettent de mieux orienter le diagnostic :

  • Dengue : fièvre brutale, douleurs articulaires et musculaires, maux de tête, éruption cutanée, douleurs rétro-orbitaires.

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  • Chikungunya : fièvre élevée soudaine, douleurs articulaires sévères, courbatures, maux de tête, éruption cutanée.

  • Zika : éruption cutanée discrète, conjonctivite, douleurs modérées et parfois fièvre peu marquée.

La connaissance de ces signes permet d’agir rapidement, et donc de limiter les risques de transmission secondaire sur le territoire métropolitain.

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Des gestes simples mais indispensables pour contenir le risque

Pendant la phase de virémie, période durant laquelle la personne infectée peut contaminer les moustiques, des mesures de protection individuelles strictes doivent être appliquées. Il est recommandé de porter des vêtements couvrants, d’utiliser des répulsifs cutanés, de dormir sous moustiquaire si nécessaire, et de limiter les déplacements, pour réduire les chances de se faire piquer et, donc, de propager le virus. Ces précautions, simples en apparence, sont déterminantes pour endiguer une possible épidémie autochtone.

Une épidémie locale : une hypothèse désormais plausible

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le risque d’épidémie d’arbovirose en métropole dans les cinq prochaines années est jugé élevé, avec une probabilité estimée entre 6 et 7 sur une échelle de 0 à 9. Une épidémie serait déclarée dès lors qu’il devient impossible de relier tous les cas à un foyer d’importation identifié. Dans ce cas, la chaîne de transmission échappe au contrôle sanitaire, marquant un tournant inquiétant pour la santé publique.

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