Démarchage téléphonique : raccrocher au nez de son interlocuteur est une grosse erreur, voici une technique beaucoup plus efficace pour avoir la paix
Face au fléau du démarchage téléphonique, beaucoup adoptent le même réflexe : raccrocher aussitôt. Pourtant, ce geste, aussi instinctif soit-il, est une erreur.
En agissant différemment, vous pouvez non seulement éviter d’être rappelé, mais aussi faire respecter vos droits en tant que consommateur. Depuis le 1ᵉʳ mars 2023, les règles du démarchage téléphonique ont été nettement durcies. La loi impose désormais des créneaux précis : les démarcheurs ne peuvent vous contacter que du lundi au vendredi, entre 10h et 13h puis de 14h à 20h, en prenant en compte votre fuseau horaire.
Les samedis, dimanches et jours fériés sont strictement exclus, comme le rappelle le ministère de l’Économie.
Les distributeurs d’assurance sont eux aussi soumis à des obligations renforcées. Avant toute conversation commerciale, ils doivent obtenir votre accord explicite. S’il est refusé, l’appel doit être immédiatement interrompu. Enfin, un délai minimum de 24 heures doit séparer un accord téléphonique de la signature d’un contrat, afin d’éviter toute pression. Ces mesures visent à protéger les consommateurs contre les pratiques abusives et à redonner de la transparence au démarchage.
Raccrocher au nez : une fausse bonne idée
Contrairement à ce que beaucoup pensent, raccrocher brusquement ne met pas fin au problème. En réalité, cela confirme souvent que votre numéro est actif, ce qui peut encourager de nouveaux appels. La meilleure stratégie consiste à exprimer clairement votre refus. Dites simplement :
“Je ne souhaite pas être contacté, merci de retirer mon numéro de votre base de données.”
Cette phrase, prononcée calmement mais fermement, oblige légalement l’entreprise à vous retirer de ses listes d’appel. Si le démarcheur insiste, demandez à parler à un responsable et rappelez vos droits. L’affirmation polie mais déterminée est bien plus efficace que la colère ou la fuite.
Vos droits en cas d’appels répétés
La législation encadre aussi la fréquence des appels. Un même professionnel ne peut vous contacter plus de quatre fois en trente jours, et aucun appel ne doit être émis dans les soixante jours qui suivent un refus explicite.
Si malgré tout, une société continue à vous solliciter, vous pouvez déposer une plainte. Le site officiel Service-public.fr indique que ces pratiques constituent une infraction. En cas de récidive, les entreprises peuvent être sanctionnées par la DGCCRF, l’administration chargée de la répression des fraudes.
Comment bloquer efficacement les démarcheurs
Pour réduire durablement le nombre d’appels indésirables, l’État a mis en place Bloctel, un service public gratuit permettant d’inscrire son numéro sur une liste d’opposition au démarchage. Cette inscription est simple et renouvelable à tout moment.
Cependant, certaines exceptions subsistent : les entreprises avec lesquelles vous avez déjà un contrat (banque, fournisseur d’énergie, assurance, opérateur téléphonique, etc.) conservent le droit de vous contacter pour des offres liées à votre compte.