Décoration minimale, papier peint vieillissant… dans l’appartement parisien de 200 mètres carrés d’Alain Souchon
À l’occasion d’un long entretien accordé à Libération, Alain Souchon s’est livré avec la pudeur tendre qui le caractérise.

Entre confidences sur sa carrière, souvenirs parisiens et attachement aux lieux qui l’ont façonné, le chanteur a dévoilé l’intimité d’un quotidien façonné par la simplicité, la mémoire et un profond besoin d’ancrage. Depuis près d’un demi-siècle, Alain Souchon vit dans un vaste appartement de Montparnasse, un lieu qu’il a acquis avec ses premiers succès. Cet espace de 200 mètres carrés s’est transformé en refuge, loin du faste des tournées et des studios.
Dans les colonnes de Libération, il décrit un intérieur où règnent une lumière tamisée, des meubles sans ostentation et une décoration volontairement minimale. Le papier peint, un peu défraîchi, raconte à sa manière les années passées, tandis que les bibliothèques débordent d’ouvrages de Baudelaire, Musset ou Vigny. Ces textes, qu’il chérit profondément, ont façonné son imaginaire autant qu’ils ont enrichi l’éducation littéraire de ses fils, Charles (alias Ours) et Pierre.
Montparnasse, un quartier refuge

Si cet appartement tient une place essentielle dans sa vie, son environnement immédiat incarne une part tout aussi importante de son identité. À quelques pas de chez lui se trouve le Select, une brasserie emblématique qu’il fréquente depuis des décennies. Lieu mythique de la vie artistique parisienne depuis 1923, la maison a accueilli écrivains, cinéastes et peintres qui ont fait la légende du quartier. Pour Souchon, Montparnasse n’est pas seulement un morceau de Paris : c’est un paysage intime, une atmosphère qui l’accompagne et qui correspond parfaitement à la mélancolie douce de son univers musical. Là, il marche, observe, se ressource, comme s’il retrouvait le tempo calme d’une chanson qu’il connaît par cœur.
Une retraite paisible loin de la capitale

Mais l’artiste ne se résume pas à sa vie parisienne. Lorsqu’il souhaite s’éloigner de l’agitation de la ville, il rejoint sa maison du Loir-et-Cher, un havre discret situé du côté d’Ouchamps. Dans cette commune de moins de mille habitants, Alain Souchon redevient un homme simple, attaché à ses marches entre Ouchamps et Cheverny, ces chemins qui lui donnent un souffle nouveau. Il partage cette demeure avec son épouse Françoise, un lieu où rien n’exige la performance et où il peut se laisser aller à l’observation du quotidien — jusqu’à contempler les fourmis, comme il le confiait avec amusement. Là-bas, il n’est plus la légende d’une génération, mais un homme de 81 ans qui savoure la tranquillité.






