La mort du pape François a déclenché une onde de recueillement à travers le monde. Chefs d’État, représentants religieux et citoyens anonymes s’apprêtent à lui rendre un dernier hommage, dans un climat d’émotion collective. Les funérailles du souverain pontife se tiendront ce samedi, sur la place Saint-Pierre du Vatican.

À l’annonce du décès du pape François, le gouvernement français a décidé de mettre les drapeaux en berne sur l’ensemble des bâtiments publics, ce samedi 26 avril, jour des funérailles. Cette décision, annoncée par les services du Premier ministre, traduit la volonté de l’État de saluer la mémoire d’un homme d’Église dont la voix a marqué son époque, bien au-delà des frontières de la foi catholique.

Emmanuel Macron annule sa visite à l’île Maurice

Alors qu’il était en tournée dans l’océan Indien, Emmanuel Macron a annoncé qu’il écourterait son déplacement pour assister aux obsèques du pape. Depuis La Réunion, le chef de l’État a exprimé sa volonté d’être présent à Rome « comme il se doit ». L’Élysée a précisé que sa visite prévue à l’île Maurice vendredi était annulée. Toutefois, une rencontre diplomatique avec le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam se tiendra jeudi à Madagascar, en marge du Sommet de la Commission de l’océan Indien.

Une cérémonie mondiale : affluence diplomatique attendue

La cérémonie funèbre prévue place Saint-Pierre au Vatican rassemblera de nombreuses délégations étrangères. Le président argentin Javier Milei, accompagné de sa sœur Karina et de plusieurs ministres, a confirmé sa présence. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président Frank-Walter Steinmeier seront également du voyage. Les hommages convergent de toutes parts, soulignant l’empreinte universelle de François.

L’Espagne et le Portugal mobilisés pour rendre hommage

Du côté ibérique, le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne ont annoncé leur présence. Le souverain a salué « l’aspiration constante du pape à un monde plus juste », ainsi que son sens de l’humour et sa bienveillance. Au Portugal, le président Marcelo Rebelo de Sousa et le Premier ministre Luis Montenegro feront aussi le déplacement. Trois jours de deuil national y seront observés, du 24 au 26 avril. Une session solennelle du Parlement rendra également hommage au pontife.

L’Italie décrète un deuil prolongé

Dans son pays d’accueil, l’Italie a décidé d’instaurer cinq jours de deuil national, une durée exceptionnelle pour saluer la mémoire du pape François. Le gouvernement a ainsi souhaité marquer l’importance de ce décès pour la nation et pour le monde catholique, à l’image du deuil décrété à la mort de Jean-Paul II en 2005.

La Pologne et l’Allemagne au rendez-vous, la Russie s’abstient

La Pologne, fortement marquée par son histoire catholique, a également proclamé un jour de deuil national, le 26 avril. Le président Andrzej Duda, fervent catholique, assistera aux obsèques en compagnie de son épouse. En revanche, la Russie n’enverra pas de représentant de premier plan : Vladimir Poutine n’a « pas prévu » de se rendre aux funérailles, a annoncé son porte-parole Dmitri Peskov, sans en préciser la raison.

Une figure marquante saluée par l’archevêque d’Avignon

Mgr François Fonlupt, archevêque d’Avignon, a exprimé dans un communiqué bouleversant la gratitude du clergé français. Il a salué douze années de pontificat marquées par la simplicité, la force des paroles, et l’engagement pour la paix. Le prélat a évoqué les voyages du pape en Provence et en Corse, et a insisté sur son appel incessant à « rejoindre les périphéries ». Il conclut par un appel au recueillement et à la mémoire : « Ce que nous gardons de lui va prendre de l’ampleur et de la profondeur au fil des jours. »