Décès du Pape François : Charles III pleure la « perte dévastatrice » du Saint-Père quelques jours après leur rencontre
En ce dimanche 20 avril, sur la place Saint-Pierre baignée de ferveur, le Pape François est apparu une dernière fois devant ses fidèles.
Affaibli mais présent, il a offert un ultime message empli d’humanité et de paix. Quelques heures plus tard, au matin du lundi de Pâques, le monde apprenait son décès. Une disparition bouleversante, à la mesure de l’homme qu’il fut.
Une ultime apparition chargée de sens
Dans un silence solennel, le Saint-Père est apparu sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, en fauteuil roulant, pour prononcer ce qui restera son dernier message urbi et orbi. Ce dimanche 20 avril, il ne s’agissait pas seulement de mots, mais d’un véritable testament spirituel. « Que le principe d’humanité ne soit jamais abandonné, car il est la clé de voûte de notre action quotidienne », a-t-il déclaré avec gravité, évoquant tour à tour les souffrances à Gaza, en Ukraine, et ailleurs.
Un message universel et profondément engagé, dans la veine de tout son pontificat, placé sous le signe de la compassion, du dialogue et de la justice. Cette ultime bénédiction résonne aujourd’hui comme un adieu, soigneusement offert à ceux qu’il a guidés durant plus d’une décennie.
Une santé déclinante, des apparitions mesurées
Depuis le 14 février, l’état de santé du Pape François préoccupait. Hospitalisé pour une double pneumonie, il avait été contraint à un long séjour médical avant de regagner le Vatican, encore marqué physiquement. Malgré les recommandations de repos strictes, il n’avait jamais cessé de saluer les fidèles depuis sa fenêtre ou d’assurer quelques audiences privées.
Parmi celles-ci, une rencontre marquante s’est tenue le 9 avril dernier avec Charles III et la reine Camilla, en visite d’État en Italie. Un moment empreint de solennité, d’autant plus symbolique aujourd’hui, alors que cette entrevue fut l’une des dernières qu’il accorda à un chef d’État.
Une peine royale partagée dans le deuil
C’est donc avec émotion que le souverain britannique a réagi à l’annonce de la mort du Pape François, survenue aux premières lueurs du lundi de Pâques. Dans un message personnel publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles III exprime la tristesse qui l’étreint : « Mon épouse et moi-même sommes très tristes d’apprendre la mort du Pape François. Nos cœurs sont lourds… »
Il rend hommage à la mémoire d’un homme d’Église profondément engagé, soulignant son attachement indéfectible aux croyants, à l’unité de l’Église et à la solidarité entre les peuples. « Nous nous souviendrons avec affection de nos rencontres avec le Pape au fil des ans et sommes très émus d’avoir pu lui rendre visite plus tôt ce mois-ci. »
Un deuil planétaire pour un pape du peuple
La disparition de François marque la fin d’un pontificat atypique et bouleversant, qui a su parler aux croyants comme aux non-croyants. Proche des pauvres, défenseur des exclus, artisan du dialogue interreligieux, il a incarné une Église tournée vers les autres, ouverte aux grandes douleurs du monde.
Sa dernière apparition publique, sobre et intense, laisse une empreinte mémorable dans l’histoire du Vatican, comme une façon digne et humble de tirer sa révérence. La peine exprimée par Charles III, partagée par des millions de fidèles à travers le monde, témoigne de l’attachement que suscitait cet homme simple, mais au charisme immense.
L’héritage d’un pasteur de l’humanité
Avec son décès, le monde perd une figure morale d’une rare constance, qui a su affirmer sa voix au milieu du fracas des conflits et des crises. À travers ses gestes comme ses paroles, le Pape François a construit un pont entre les hommes, rappelant sans relâche l’essence de la foi chrétienne : l’amour de son prochain.
Alors que les cloches de Rome sonnent le deuil, c’est un monde entier qui s’incline devant un guide spirituel d’une humanité sans faille, dont les derniers mots résonneront longtemps dans les cœurs : ne jamais renoncer à l’humanité.