David Pujadas obligé d’intervenir physiquement après un échange très tendu entre Raphaël Glucksmann et Éric Zemmour
Huit ans après son départ du JT de France 2, David Pujadas continue d’imposer sa marque sur le paysage audiovisuel.

Invité à orchestrer de grands débats en prime time, il se retrouve désormais au cœur d’échanges tendus où la politique s’enflamme autant que les esprits, révélant l’intensité du climat public actuel.
Depuis son dernier journal du 8 juin 2017, David Pujadas a su poursuivre sa trajectoire médiatique en rejoignant LCI la même année. Sur la chaîne du groupe TF1, il a pris les commandes de 24h Pujadas, l’info en questions, une émission où il analyse l’actualité avec la rigueur qui a fait sa réputation. Sa présence quotidienne a permis de consolider son statut de figure majeure du débat public, ouvrant la voie à de nouveaux formats.
En 2019, la chaîne lui confie La Grande Confrontation, un rendez-vous politique ambitieux dont il assure les premières éditions avec succès. Après une pause, le programme signe son retour cette année, rappelant la place centrale que le journaliste occupe encore dans le traitement des grandes questions nationales.
Une émission événement marquée par des échanges à haute tension

Le mardi 18 novembre, la nouvelle édition en prime time invitait Raphaël Glucksmann, eurodéputé et patron de Place publique. Face à un panel de Français, le compagnon de Léa Salamé a abordé sans détour des sujets brûlants : guerre en Ukraine, retraites, budget de la France, agriculture… Une séquence politique dense où chaque question cherchait à clarifier ses positions, alors que son nom circule déjà pour la présidentielle de 2027.
Mais le moment le plus attendu – et le plus explosif – était sa rencontre avec Éric Zemmour. La confrontation entre les deux hommes, aux visions radicalement opposées, a rapidement transformé le plateau en véritable champ de bataille verbal, révélant l’extrême polarisation du paysage politique.
Un dérapage verbal qui pousse Pujadas à intervenir
La tension est montée d’un cran lorsque le président de Reconquête a enchaîné une liste de faits divers dramatiques en comparant la situation française à celle de la Hongrie. Un propos choc, aux relents de provocation, qui a immédiatement fait basculer l’échange dans le chaos.

Les voix se chevauchent, les arguments se perdent : le débat devient inaudible. David Pujadas tente d’abord de reprendre le contrôle à distance : “Arrêtez, arrêtez…” puis “Laissez-le répondre”. Rien n’y fait. Les deux invités s’emportent au point que le journaliste se voit contraint de se lever, mains tendues, pour empêcher une escalade physique.
Dans un geste rare pour un présentateur habitué à la maîtrise du direct, il interpelle ses invités : “Vous ne donnez pas le bon exemple.” Une phrase qui résume le malaise autant que la violence symbolique d’un débat où les mots dépassent les limites du raisonnable.
L’édition de ce mardi restera marquante pour son intensité. Si l’objectif était de confronter les idées, l’affrontement a viré à l’empoignade, obligeant Pujadas à jouer les médiateurs au sens littéral. Cet épisode montre à quel point le débat politique français peut basculer dans l’excès lorsque passions et tensions identitaires se mêlent.






