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Cour des comptes, région, association : Najat Vallaud-Belkacem cumule les postes… et les salaires

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À peine nommée conseillère maître à la Cour des comptes, Najat Vallaud-Belkacem se retrouve au cœur d’une vive polémique. Entre soupçons de favoritisme, cumul de mandats et critiques salariales, le retour en grâce de l’ex-ministre socialiste suscite autant d’enthousiasme que de crispations dans la classe politique.

La rentrée 2025 s’annonce dense pour Najat Vallaud-Belkacem, promue récemment au prestigieux grade de conseillère maître à la Cour des comptes, sur proposition de François Bayrou. L’ancienne ministre entend conserver ses responsabilités actuelles : présidente de France Terre d’Asile, une association défendant les demandeurs d’asile, et élue au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. Un triple rôle qui, bien que légal, soulève des questions sur sa compatibilité avec les exigences de neutralité et de réserve du poste.

La Cour des comptes tente de désamorcer

Face à la controverse, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a tenu à rassurer, affirmant que le cumul était autorisé à condition que l’intéressée respecte les règles de déontologie. « Elle devra garder la mesure dans son expression », a-t-il précisé, se disant confiant dans la capacité de l’ancienne ministre à donner « la priorité absolue à son nouveau métier ». Mais ce soutien affiché ne suffit pas à faire taire les critiques, qui s’abattent sur les conditions de sa nomination.

Le soupçon d’une nomination politique

Des voix de tous bords s’élèvent pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une récompense d’appareil, à l’heure où des tractations politiques cruciales s’opèrent autour du budget 2026. Le fait que Najat Vallaud-Belkacem soit l’épouse de Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, n’a pas manqué d’alimenter les accusations de calcul politique. Certains élus y voient la main de François Bayrou, soucieux d’obtenir la bienveillance du PS dans les semaines décisives à venir.

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Moscovici monte au créneau

Face aux attaques, Pierre Moscovici a tenu à défendre publiquement sa nouvelle recrue. « Elle a passé une procédure de recrutement classique et a été choisie par une commission indépendante », a-t-il martelé sur France Info. Il a également rejeté les accusations de copinage, soulignant n’avoir été « que collègue » de Najat Vallaud-Belkacem, non un proche politique. Mais dans l’opinion comme dans les rangs politiques, le doute persiste.

Des critiques centrées sur la rémunération

Au-delà des soupçons de favoritisme, c’est la question du salaire qui cristallise la colère, en pleine période de rigueur budgétaire. Bien que sa présidence de France Terre d’Asile soit bénévole, l’ex-ministre perçoit une rémunération en tant qu’élue régionale, ainsi que l’indemnité attachée à son nouveau poste à la Cour des comptes. De quoi faire grincer des dents, alors que le Haut-Commissaire au Plan vient de dévoiler un plan de rigueur pour réduire la dette publique.

Une image écornée par le timing

Dans ce contexte de restrictions économiques, la nomination de Najat Vallaud-Belkacem pour un poste à près de 10 000 euros mensuels, comme l’a révélé l’avocat Charles Consigny sur RMC, a du mal à passer. « Je ne sentais pas l’urgence pour le pays de se doter de ses qualités », a-t-il ironisé, résumant le sentiment d’incompréhension partagé par une partie de l’opinion publique. L’enjeu est moins juridique que symbolique, dans un climat où les privilèges et nominations politiques sont de plus en plus scrutés.

Une polémique révélatrice des tensions institutionnelles

Cette affaire illustre, au fond, la fragilité actuelle du lien entre haute fonction publique et opinion citoyenne. Même lorsqu’une procédure est formellement respectée, la suspicion s’installe si le contexte laisse planer le doute sur la neutralité des décisions. La République des « copains et des copines », dénoncée par certains éditorialistes, continue d’alimenter la défiance à l’égard des élites, malgré les efforts de transparence affichés par les institutions.

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